En agriculture, on parle plutôt de compaction, bien que le terme de tassement soit utilisé. On peut définir le tassement comme étant la déformation et la perte de porosité du sol sous l’effet d’une contrainte supérieure à sa résistance mécanique. Toujours selon l’encyclopédie, ce tassement de sol est un problème complexe dans lequel le sol, les cultures, les conditions météorologiques et les machines interagissent.
La compaction du sol peut être caractérisée par la profondeur à laquelle elle s’exerce et son intensité. On parle de compaction structurale, par diminution de la porosité entre les agrégats, ou texturale, qui s’adresse, pour simplifier, à la microporosité. Cette dernière est plus difficile à corriger ; certains agronomes considèrent même que c’est impossible, ou au mieux concevable sur des pas de temps très longs. Les sols les plus fragiles sont ceux qui manquent d’argile et de matière organique. Une compaction profonde s’exerce au-delà de la profondeur maximale des travaux soit au-delà de 35 à 40 cm. Elle est dangereuse car difficile à corriger. Un point positif toutefois : l’agencement des particules de sol est plus robuste en profondeur que dans la zone travaillée.
Des travaux menés par l’ITCF et le Cemagref il y a une trentaine d’années, justement complétés par l’Inra d’Estrées-Mons (H. Boizard et al) et les travaux d’Agrotransfert-Arvalis (projets Eauption plus et SolD’Phy) ont montré que trois causes sont à l’origine de la compaction. Par ordre d’importance : la texture du sol et son humidité, la charge supportée par la liaison au sol et enfin la pression dans le pneumatique qui induit celle exercée sur le sol. Nous pourrions ajouter l’intensité du travail du sol, qui ne faisait pas l’objet d’une attention particulière avant les années 1990-2000. La mise en œuvre de la plus faible pression au sol est toutefois primordiale en apportant une meilleure motricité et en répartissant mieux le poids des engins.
