Compaction des sols, prévenir dans la durée

Lors d’arrachages en condition humide, les arracheuses à betteraves ont la capacité de répartir les trains roulants sur une grande partie de la surface travaillée. Crédit photo: Jean-Paul Daouze

Il existe trois moyens de limiter les dégradations du sol lors des récoltes d’automne: l’utilisation de pneumatiques capables d’accepter une faible pression de service (les manufacturiers proposent moins de 1 bar en traction, 2 en portance), une politique de travail du sol peu perturbant et la concentration de matière organique en surface (le strip-till est bien adapté). Les arracheuses les plus sophistiquées proposent une juxtaposition des trains roulants sur la largeur de travail. Ainsi, l’orniérage et le tassement sont limités le mieux possible et l’ensemble laisse un sol plan plutôt facile à travailler superficiellement.

Plus stratégiquement, la diminution de la charge tout au long de l’année passe également par une stricte adaptation des tracteurs aux besoins ainsi que par une mise en œuvre adaptée (taille et pression des pneumatiques, choix et réglage des outils…). René Autellet, consultant et expert de la liaison tracteur-outils, démontre que, tant du point de vue économique qu’agronomique, la valorisation de la traction passe par l’acceptation de 20% de glissement (patinage) plutôt que par un lestage conséquent. Ceci s’applique aux travaux en traction, mais s’intègre parfaitement dans les stratégies à mettre en œuvre à long terme.

Le control traffic farming pour localiser les tassements

Il faut également citer la mise en œuvre des outils animés. Si leur service rendu est incontestable et leur utilisation peu risquée en sol lourds, ils sont aussi utilisés en sols fragiles. Or, au regard des avantages qu’ils procurent, ils portent deux défauts majeurs. Ils fabriquent de la terre fine source de reprise en masse des sols et accélèrent la minéralisation de la matière organique.

Plus récent, le principe du control traffic farming vise à contourner le risque en le provoquant de manière calculée. Le GPS permet l’utilisation des mêmes trajectoires par les matériels de transport lors des récoltes. Il offre donc des perspectives, non plus cette fois de respect des parcelles dans leur intégralité, mais au contraire de choix des zones délibérément dégradées. Attention toutefois à ne pas insister sur des passages de canalisations enterrées.

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