Le photovoltaïque en toiture toujours d'actualité, malgré l'agrivoltaïsme

Malgré le fort engouement pour l'agrivoltaïsme, la production photovoltaïque en toiture offre toujours des opportunités. Crédit: Art Photo Picture/Adobe Stock

La loi opère désormais une distinction entre les installations agrivoltaïques considérées comme "nécessaires à l’exploitation agricole" et les autres installations solaires, lesquelles sont seulement "compatibles". Dans les faits, la différence se fait en fonction de la taille du projet et les installations en toiture sont toujours soutenues par les pouvoirs publics.

S’assurer de la faisabilité technique

La loi en particulier invite "à utiliser les surfaces déjà artificialisées", et les bâtiments agricoles en font partie. Mais Jean-Luc Bochu, responsable activité agriculture-énergie-climat pour Solagro, met en garde: "Toutes les toitures ne sont pas mobilisables, que ce soit à cause du désamiantage trop onéreux ou pour des problèmes de structure à renforcer. Et il faut que l’exposition solaire soit très bonne."

Les panneaux, en effet, pèsent environ 20 à 25kg/m2 en moyenne et nombreuses sont les toitures existantes qui ne répondent pas aux critères techniques. Cependant, le problème ne se pose pas dans le cas d’un bâtiment neuf. La meilleure formule dépend du projet de l’exploitant.

Consommer ou tout revendre

Le premier choix à faire est d’utiliser ou non l’électricité produite, ce qui conditionne le tarif de rachat et l’octroi d’une prime à l’autoconsommation. Pour les céréaliers, généralement peu consommateurs d'électricité, cette formule est à réserver à une dimension individuelle et non d’entreprise.

Reste alors la revente totale. Là encore, il est possible de supporter soi-même l’investissement ou de le confier à un opérateur. Tant que le seuil des 500kWc (environ 1.500m2 de bâtiment) n’est pas dépassé, l’application des tarifs réglementés pour la vente d’électricité solaire est possible. Au-delà, c’est l’appel d’offres qui s’applique. Néanmoins, les tarifs de rachat sont moins avantageux qu’il y a dix ans, surtout pour de grosses surfaces. Un calcul précis doit être fait avec l’installateur et surtout avec le comptable, car il ne faut pas oublier la fiscalité.

Délégation totale: plus tranquille, moins rentable

L’autre voie est de confier tout ou partie du projet à un opérateur. Celui-ci construit le bâtiment, installe les panneaux photovoltaïques, les exploite et les entretient. L’intérêt pour l’agriculteur est simplement de profiter d’un bâtiment gratuit, dont il deviendra propriétaire à la fin du contrat de 20 ou 30 ans. C’est la voie la plus communément répandue en ce moment. Cependant, Jean-Luc Bochu précise: "Les opérateurs ne s’intéressent le plus souvent qu’à des bâtiments faisant plus de 1.000m2 par souci de rentabilité."

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