Agrivoltaïsme et photovoltaïque au sol: un modèle industriel

Les projets agrivoltaïques sont le plus souvent des projets de type industriel. Crédit: Fabian/Adobe Stock

Les opérateurs photovoltaïques ont suffisamment de recul aujourd’hui pour estimer la production d’une centrale au sol qui reste, malgré le changement climatique, assez régulière d’une année à l’autre. Ces données leur permettent de signer des contrats long terme.

En France, avec 5 à 10 m² de surface orientée plein sud et inclinée à 30°, il est possible d’installer en moyenne 1 kWc pour une production de 1.100 kWh/an (entre 900 et 1.500 KWh/kWc selon la Région, selon l'Ademe).

Le calcul de rentabilité est fait par l’opérateur, mais il est éminemment complexe, et le plus souvent ceux-ci préfèrent des installations d’au minimum 1 MWc, voire davantage, sur plusieurs hectares pour faire des économies d’échelle.

La problématique du raccordement est aussi un critère de choix: au-delà de 1 MWc, il est d’usage de ne pas dépasser 1 km entre le site de production et le "poste source", en moyenne tension.

L’opérateur choisit ses clients

À partir de là, plusieurs modèles économiques sont possibles. À l’inverse des solutions en toiture, très peu d’agriculteurs payent eux-mêmes leur installation au sol, et les opérateurs vendent eux-mêmes l’électricité produite par les panneaux. Et au-delà de 500 kWc installés, il y a mise en concurrence obligatoire.

La première possibilité consiste à répondre à un appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie, avec un prix fixé de manière contractuelle. La rentabilité du projet est calculée sur cette base. L’autre solution est de conclure un contrat – dit "contrat PPA pour Power Purchase Agreement" - entre l’opérateur et une grande entreprise qui souhaite sécuriser l’approvisionnement et le prix de son électricité sur le long terme. La dernière possibilité, enfin, est de vendre sur le marché de gros supposé plus rentable, mais avec des fluctuations très importantes. Cette option est plus rare chez les opérateurs photovoltaïques.

Quant aux agriculteurs, ils sont rémunérés directement par l’opérateur, dans des conditions et tarifs très variables selon leur contrat de vente et des accords passés localement avec les départements. À titre d’exemple, un éleveur ovin est rémunéré 1.000€/ha dans la Nièvre pour "services rendus à l’environnement".

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