« La technique de l’enrobage nutritionnel des semences est loin d’être nouvelle puisque nous la proposons depuis le milieu des années 1990, précise Christian Serry, chef de marché cultures spéciales chez Yara. Mais elle a longtemps été utilisée “par défaut”, par exemple pour apporter une nouvelle vigueur à des lots de semences qui en manquaient. Depuis quelques années, le retrait d’un certain nombre de matières actives change un peu la donne. L’enrobage nutritionnel devient une solution alternative, car c'est un moyen d’assurer une bonne implantation des cultures, tout en étant très peu gourmand en produits. »
Adapter la nutrition à chaque situation agronomique
Pour proposer la meilleure formulation possible, Yara a développé la plateforme Seedfoster, adossée à son centre de recherche et développement de Pocklington, en Grande-Bretagne.
« Concrètement, nos clients nous envoient leurs semences et leur cahier des charges qui précise les autres produits destinés à entrer dans la composition finale (fongicides, insecticides…), les contextes pédoclimatiques dans lesquelles elles seront semées… détaille Christian Serry. Grâce à notre large éventail de solutions nutritives, nos équipes vont alors s’attacher à leur proposer la formulation la plus adaptée à leurs enjeux agronomiques. Elles vont également travailler sur la bouillie et l’ordre d’incorporation, la compatibilité des différentes molécules, le taux de poussière, la viscosité de la bouillie… Nous savons par exemple que les trieurs à façon ont souvent du matériel dont les capacités tolèrent moins les hautes viscosités. »
