Virus de la jaunisse nanisante de l'orge, les parcelles semées précocement sont plus sensibles

La jaunisse nanisante de l’orge (JNO) s’observe actuellement dans différentes régions sur orge mais aussi sur blé. Nathalie Robin d’Arvalis fait le point.

Essais Arvalis de sensibilité d'orge à la jaunisse nanisante de l'orge

 

Selon Nathalie Robin, spécialiste des insectes chez Arvalis, les parcelles les plus affectées par la JNO sont celles qui ont été semées précocement début octobre sans avoir pu être protégées par des traitements insecticides. Avec les pluies automnales abondantes, il a parfois été difficile pour les agriculteurs de bien observer les plantes dans les parcelles ou tout simplement d’appliquer le traitement insecticide au bon moment¹. Ensuite les températures clémentes de fin d’automne ont favorisé un maintien prolongé sur les cultures et les situations de fortes infestations. Pour les céréales d’hiver semées classiquement, les pucerons n’ont été, en général, guère observés durant les premières semaines après la levée. En l’absence de forte activité de vol, les effectifs étaient faibles. Mais leur présence prolongée a fréquemment conduit à la présence de symptômes de JNO, moins marqués que pour des infections déclarées dans les tout premiers stades de la plante. Toutefois, il est à rappeler que les plantes restent sensibles jusqu’à fin tallage.

À l’heure actuelle, des pucerons sont encore visibles dans les céréales d’hiver.

Il est rare qu’ils se manifestent aussi longtemps dans les cultures, note l’ingénieure d’Arvalis. L’hiver très doux de cette campagne en explique la raison. 

L’espèce observée s’avère être Sitobion avenae. Il est important de surveiller son évolution car les pucerons pourraient migrer vers les épis et impacter le rendement. La période sensible s’étale du stade épiaison au stade grain laiteux. Dès lors qu’un épi sur deux est colonisé par ce puceron, un traitement est recommandé. 

Les insecticides à base de pyréthrinoïdes demeurent toujours efficaces, précise Nathalie Robin. D’autres spécialités, comme Teppeki (flonicamide), sont aussi disponibles vis-à-vis de ces pucerons responsables de dégâts directs. 

Pour réduire la nuisibilité des infestations des pucerons vecteurs de virus sur les premiers stades de la culture, un autre levier possible aujourd’hui sur orge est d’utiliser des variétés tolérantes. Ce levier s’avère très efficace. Il n’existe pas de moyen équivalent sur blé mais la recherche de différences de sensibilité est à l’étude. Arvalis expérimente également en partenariat avec l’Inrae, Terres Inovia et l’ITB des produits de biocontrôle.

Certains résultats sont encourageants, spécifie Nathalie Robin, mais leur utilisation répétée ne permet pas d’atteindre à ce jour l’efficacité de la référence insecticide. 

(1)  Recommandation pour le traitement : 10% de plantes infectées avec au moins un puceron ou plus de 10 jours de présence des pucerons dans la parcelle.

 

 

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