Veiller au bon statut sanitaire des plantes après chaque pulvérisation

Si une plante est agressée par un bioagresseur, il convient de l’accompagner dans la lutte contre celui-ci avant de l’aider, quelques jours plus tard, à revenir rapidement dans sa zone de redox et pH de confort. Crédit photo : Pixel6TM

"La mesure du potentiel d’oxydoréduction d’une plante, conjointement à celle du pH, correspond à la prise de la température et de la tension chez un être humain, avance d’emblée Olivier Husson, chercheur au Cirad et principal instigateur de la notion d’oxydoréduction en agriculture. C’est une première étape importante dans la prise d’informations sur l’état de santé d’une culture. Si ces deux premiers indicateurs ne sont pas dans les standards attendus, alors l’analyse de sang – plutôt l’analyse de sève – est complémentaire."

La mesure du pH et du potentiel redox d’une plante permet d’évaluer son état de santé afin d’anticiper un risque de sensibilité à des bioagresseurs, que ce soient des insectes ou des champignons. Elle permet aussi d’évaluer l’impact d’une application foliaire sur le métabolisme de la plante et ainsi d’évaluer la réussite de l’opération. Chaque bouillie réalisée par un agriculteur a sa propre valeur de pH et de redox. Mais gare aux mélanges qui peuvent orienter la plante à l’opposé de l’objectif de la pulvérisation.

Favoriser les synergies dans les mélanges, éviter les antagonismes

"Il a été démontré que l’administration de vitamine C conjointement à la réalisation d’une chimiothérapie dans la lutte contre le cancer participe à baisser l’efficacité de la chimiothérapie, souligne Olivier Husson. Appliquer des produits aux caractéristiques antagonistes en même temps peut être contre-productif, voire dangereux. Si vous appliquez du cuivre, qui créé un léger stress oxydatif, sur une plante ou que vous lui appliquez de la vitamine C, l’effet attendu va être une réduction de la plante. Alors que si vous appliquez les deux en même temps sur la même plante, la plante va s’oxyder."

Olivier Husson est pour la combinaison des leviers dans la gestion des cultures, mais proscrit les mélanges de produits antagonistes. "S’il faut accompagner la plante dans la lutte contre un bioagresseur, alors il faut le réaliser avec un produit suroxydatif afin de gérer efficacement la problématique, quitte à repasser quelques jours plus tard avec un antioxydant puissant pour ramener le métabolisme de la plante le plus rapidement possible dans sa zone idéale de pH et de statut redox. Mais mélanger les deux produits dans la même cuve risque d’induire un résultat qui se joue à la roulette russe… Si on ne connaît pas les effets respectifs des produits mélangés." 

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