Un sol vivant interagit davantage avec l’air ambiant

Un sol vivant est plus chaud en hiver et plus frais en été qu’un sol qui accueille moins de vie biologique. Crédit : Mathieu LECOURTIER / Média&Agriculture

La température du sol est souvent évoquée en été pour comparer la température de surface de sols couverts et d’autres non. Des différences très importantes sont alors observées. Christophe Frébourg mesure pour sa part la température du sol en profondeur afin d’évaluer le niveau de vitalité de celui-ci.

 

Christophe Frébourg, dirigeant de la société de conseil Frébourg Agro-Ressources et expert de la vie des sols, creuse des fosses pédologiques depuis plus de vingt ans dans les parcelles agricoles. À l’occasion d’une de ses expertises sur la ferme de Florian Habert en Eure-et-Loir durant l’hiver 2019-2020, il a invité l’équipe de Cultivar à prendre la température du sol avec lui. «La mesure de la température des différents horizons du sol se fait tout de suite après l’ouverture du profil. Sinon, les mesures n’ont aucune valeur pour analyser le comportement du sol. C’est d’autant plus vrai que la température de l’air est importante», encourage-t-il.  Ainsi, quand il fait chaud, ce doit être le premier réflexe... juste avant de sentir le sol ! Dans l’analyse du relevé de température, la moyenne compte bien évidemment – un sol vivant peut être deux à trois degrés plus frais en été qu’un sol qui est moins vivant lors de fortes chaleurs – et aussi l’amplitude entre l’horizon de surface et celui le plus en profondeur.

Des sols plus frais en été et plus chaud en hiver

Dans un sol vivant, donc nécessairement plus aéré, la température va logiquement être différente entre l’horizon de surface et ceux plus profonds. C’est logique car il y a plus d’échanges avec l’air ambiant. La température des cinquante premiers centimètres du sol est donc plus variable et très impactée par la température de l’air.

«En hiver, un sol vivant voit la température de son premier horizon de surface varier davantage que celle d’un sol compacté, exprime l’expert. Mais globalement, un sol vivant reste plus chaud en hiver. Il y a plus de vie, donc plus de dégagement d’énergie et nécessairement plus de chaleur. Ce n’est que 0,5 à 2 degrés de plus, mais cela offre un avantage certain aux cultures d’hiver dont la reprise de végétation va intervenir plus vite au printemps. Et ce d’autant plus que le premier horizon de surface va interagir beaucoup plus vite avec la température de l’air ambiant que dans le cas d’un sol compacté.»

Plus un sol est vivant et aéré, plus il réagit à la température de l’air extérieur. Crédit : Christophe Frébourg

A contrario, un sol plus vivant, plus aéré et avec une meilleure capacité humique, a tendance à rester plus frais en été. En effet, davantage d’humus dans un sol conduit à stocker plus d’eau. Et l’eau est un formidable outil pour réduire la chaleur d’un milieu. Et comme il y a de fortes chances que nous vivions de plus en plus fréquemment des épisodes de forte chaleur, il est très important de construire des sols avec une capacité humique importante pour gérer l’eau et la chaleur en été.

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