Un bilan carbone largement positif pour les légumineuses à graines

En réduisant les émissions de GES et en stockant du carbone dans le sol, l’agriculture peut contribuer à l’atténuation du changement climatique. Crédit: Serghei Velusceac/Adobe Stock

Les émissions de protoxyde d’azote (N2O) par les cultures sont en lien avec les apports de fertilisants azotés. Grâce à leur faculté à fixer de l’azote atmosphérique, les légumineuses à graines limitent l’apport d’engrais azoté minéral pour la culture associée ou la suivante. Dans ses essais, Terres Inovia a démontré qu’un précédent pois permet de réduire de 20 à 60 unités/ha la dose d’azote sur le blé suivant et de 30 à 60 unités/ha celle d’un colza, en comparaison à un précédent orge. Ainsi, en limitant la fertilisation aux cultures, les légumineuses à graines contribuent à éviter des émissions de GES liées à la fabrication de ces engrais de synthèse.

De plus, elles améliorent le rendement de la culture suivante, soit un gain de 6 à 12q/ha pour un blé de pois et jusqu’à 3q/ha pour un colza de pois. Autre exemple, le soja, en laissant un bon état structural après sa récolte, permet de limiter le travail du sol pour la culture suivante. Moins de passage d’outils, c’est aussi moins d’émissions de gaz à effet de serre.

L’insertion des légumineuses à graines dans la rotation réduit de façon nette les émissions de GES. À titre d’exemple, l’insertion d’un pois de printemps dans une rotation type de la région Grand Est permet d’éviter 390kg de CO2eq/ha/an. En Occitanie et dans le Grand Ouest, l’introduction du soja évite respectivement l’émission de 700kg de CO2eq/ha/an et de 570kg de CO2eq/ha/an.

Pour stocker du carbone, plus d’entrées que de sorties

Les légumineuses à graines peuvent aussi contribuer à stocker du carbone dans le sol. Tout comme les effluents organiques, une partie de leurs résidus est rapidement minéralisée. Le reste est assimilé par la biomasse microbienne pour être ensuite intégré dans la matière organique humifiée contenant le carbone qui alimente le stock du sol.

Terres Inovia rappelle que pour stocker du carbone dans le sol, il faut que les entrées de carbone soient supérieures aux sorties. C’est le cas des couverts associés, des cultures intermédiaires ou des productions à forte biomasse, comme le colza d’hiver, le maïs grain ou le blé tendre d’hiver, mais aussi des résidus de légumineuses à graines, dont le C/N faible contribue au stockage du carbone.

Pour information, le colza, par son apport élevé de carbone humifié au sol, contribue à une réduction nette des émissions de GES de 0,67teqCO2/ha/an.

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