Traiter l’eau de pulvérisation d’abord pour réduire les doses de produits de protection ensuite

Le traitement de l’eau avant la préparation de la bouillie offre la possibilité de moins utiliser d’adjuvant. Un poste d’économie améliorant la rentabilité de l’investissement. © M. Lecourtier/Média & Agriculture

Depuis des années, le traitement de l’eau de pulvérisation est fréquemment proposé aux agriculteurs. Il s'appuie sur l’optimisation de sa conductivité, de son pH et de sa température.
 

Les installations se composent d’une unité de correction de la charge en cations, d’une unité de régulation du pH et d’un poste d’injection de sel destiné à ajuster avantageusement la minéralité de l’eau. Celle-ci est le plus souvent stockée.

On peut imaginer que ces traitements remplacent les adjuvants, et donc baser leur rentabilité sur le coût de ces derniers. Mais les promoteurs argumentent aussi sur un autre point, celui de la moindre dégradation des molécules avec l’eau préparée.

Limiter la perte de matière active dans la cuve du pulvérisateur

Les formulateurs de produits phytosanitaires conçoivent les spécialités pour une utilisation quasiment universelle, compatible avec des eaux de toutes natures. Sans traitement particulier et pour éviter la dégradation des molécules, il faut absolument appliquer une bouillie aussitôt qu’elle a été préparée, parce que les mélanges reposent parfois sur des substances aux exigences contraires.

On peut imaginer qu’une adaptation locale fine par traitement de chaque eau utilisée améliore la situation. C’est en tout cas ce que pensent les utilisateurs. Comme le précise Anthony Page de la chambre d’agriculture du Gers, « le traitement de l’eau est piloté par des spécialistes de la phytochimie. Les agriculteurs équipés seuls ou en CUMA reçoivent les conseils adaptés aux programmes de traitements retenus ».

Des économies réelles pour les agriculteurs qui traitent leur eau de pulvérisation

Anthony Page rapporte également qu’ils parviennent à économiser de 25 à 30 % des doses habituelles de produits phytosanitaires, ce que confirme Régis Mazelin, agriculteur dans les Vosges :

  • « Il y a six ans, nous avons acquis un procédé de traitement de l’eau à trois exploitants au sein de la société SEPG3. L’apprentissage n’a pas posé de problème. Dijon Céréales nous accompagne sur cette technologie. L’investissement de 40 000 euros a été remboursé en deux campagnes. Je note, en plus des réductions de doses de 25 à 30% sur les cibles habituelles, une belle efficacité d’une dose équivalente d’Atlantis WG sur chardon. Nous traitions à l’origine avec 60 litres par hectare. Aujourd’hui, j’applique 80 litres par hectare avec des buses espacées de 25 centimètres. »

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