Tous les sols ne sont pas égaux face au stockage de carbone

Le type de sol est un des facteur essentiel influençant la capacité du sol à stocker du carbone. Photo : Pixel6TM

Au même titre que les éléments fertilisants, l’évolution du carbone dans les sols est complexe et dépend de nombreux facteurs. Des exemples simples sont là pour le rappeler.

L’évolution du stockage du carbone reste très dépendante de nombreux facteurs tels que le climat, le type de sol et le système de cultures mis en œuvre par l’agriculteur, comme le rappelle Thibaud Deschamps, ingénieur spécialisé en agronomie au sein d’Arvalis-Institut du végétal, lors des Interr’actives Arvalis sur les plantes de services & la fertilité des sols. Il l’illustre d’ailleurs par deux exemples dans deux contextes différents.

Du type de sol et du système dépend le potentiel de stockage en carbone

Il cite d’abord un système de production intégrant betteraves sucrières, blé tendre d’hiver, pommes de terre de consommation et de nouveau du blé tendre d’hiver dans des limons francs du nord de la France. "Sans couverts végétaux, ce système stocke quand même du carbone actif. Sur un temps long de 100 ans, il en stocke l’équivalent de 10 t/ha de plus que son état initial avec une augmentation régulière d’après les simulations du logiciel Simeos AMG. L’introduction d’un couvert végétal de 2 tMS/ha enfoui une année sur deux génère sur le même laps de temps un stockage supplémentaire de 11 t/ha soit 21 t/ha de plus que l’état initial."

"Autre lieu et autre système : une succession de maïs grain et blé tendre en sol limono-argileux. Sans couvert, ce système ne fait que maintenir son stock initial sur une période de 100 ans. En introduisant un couvert une année sur deux, laissé en surface, et produisant 2 tMS/ha, le stock de carbone va augmenter de 2 à 3 t/ha maximum avant de stagner. Si le couvert végétal produit 5 t/ha, l’augmentation sera plus franche dans les premières années, 6 à 7 t/ha maximum, mais stagnera aussi. " L’effet milieu est donc prépondérant sur le stockage de carbone.

Les couverts végétaux ont un effet plus rapide sur l’azote

Cet effet milieu est donc également décisif sur l’azote, bien entendu, à la différence que, pour ce dernier, les changements sont bien plus rapides entre des systèmes avec et sans couverts végétaux. Thibaud Deschamps avance des chiffres comparatifs de 10 à 25 kgN/ha/an en plus avec l’introduction de couverts végétaux. Des chiffres qui restent à relativiser et à adapter en fonction de la composition du couvert végétal à court terme. Les couverts sans légumineuse n’apporteront aucun effet positif à la culture suivante, même s’ils n’engendrent pas non plus d’effet négatif. Ce qui s’explique notamment par une réduction du reliquat azoté d’un côté et une minéralisation de l’azote capté qui intervient plus tardivement en saison. Pour les couverts végétaux à base de légumineuse, la fourniture à la culture suivante peut être plus directe.

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