Parce qu’il a de faibles besoins, la fertilisation du tournesol est le parent pauvre de cette culture. Toutefois, la réalisation d’un reliquat sortie d’hiver (RSH) reste intéressante.
« Dans des situations avec apport d’effluents organiques ou dans le cadre de la production d’une culture intermédiaire à forte biomasse, le RSH fournit un bon indicateur sur la quantité d’azote à apporter en complément, indique Florent Franzetti, agronome chez European Agro Technologie (EAT). Des apports qui se situent souvent entre 0 et 60 unités/ha. »
4,5 unités d’azote par quintal produit
Le RSH permet de mesurer les fournitures du sol et d’adapter la pratique de fertilisation en fonction du rendement objectif (les besoins en azote du tournesol sont de 4,5 unités par quintal produit). S’il est élevé et que le sol est fertile, il est possible de faire l’impasse d’un apport azoté.
Par contre, si le RSH est faible suite à un hiver pluvieux, et que le sol minéralise peu, alors un apport d’azote minéral est préférable. La dose est à ajuster en fonction du plan de fumure azoté.
Pas besoin de fractionner l’apport
Certains agriculteurs apportent l’azote en solution au moment du semis, en plein. Dans ce cas, il est préconisé de l’incorporer au sol pour réduire les pertes par volatilisation.
Terres Inovia recommande plutôt un apport en cours de végétation, dès le stade six feuilles, sous la forme solide (ammonitrate ou urée). La méthode Heliotest, qui consiste à surfertiliser une bande à raison de 60 unités d’azote par hectare à comparer avec le reste de la parcelle, est un bon outil de pilotage de l’azote en végétation. Toute différence de couleur, de hauteur ou de volume observée dès le stade six feuilles du tournesol indique qu’il faut fertiliser la culture.
