Sur céréales et maïs, la méthode Cultan fait ses preuves pour la fertilisation azotée

 La méthode Cultan consiste à injecter de l’azote directement dans le sol. Lorsque les conditions climatiques sont sèches, elle montre de bons résultats sur :

  • la réduction des pertes par volatilisation ;
  • la réduction des pertes par lixiviation ou par ruissellement.
  • Elle évite aussi tout risque de brûlures sur le feuillage.

Les bénéfices sont doubles : écologique et économique. « Les enjeux environnementaux sont sans conteste, indique Thierry Rosay, agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles à Fère Champenoise dans la Marne. En maîtrisant les pertes, l’azote est mieux valorisé et je peux réaliser un profit. »

D’après Jean-Frédéric Martin, fondateur d’Agrosoil, cette méthode permet à une exploitation de 200 hectares de réaliser une économie minimale de 15 000 à 17 000 euros (données pour un coût estimé de l’azote à 1,70 €/unité et une prestation de 100 €/ha). Ce gain est d’autant plus élevé que le prix de l’unité d’azote est important.

La méthode Cultan est une réponse face au changement climatique

« Dans mes parcelles, je fractionne la dose totale calculée par mon plan prévisionnel de fumure, explique Thierry Rosay. Pour le blé et l’escourgeon, je réalise un premier apport dès la reprise de végétation, et un second avant le stade épi 1 cm. Pour les orges de printemps, j’apporte tout ou partie de la dose avant le semis puis, si besoin, le complément au stade deux feuilles. Cette méthode permet à la plante de profiter de l’azote avant une période de stress hydrique. »

Dans les essais réalisés sur céréales à paille, Jean-Frédéric Martin a observé que l’injection de l’azote permet :

  • de réduire de 30 % la dose totale d’azote calculée ;
  • de gagner jusqu’à 2 à 3 points supplémentaire de protéines.

Sur maïs , Jean-Frédéric Martin préconise l’injection d’azote au stade six à huit feuilles. « Cette culture est fainéante, indique-t-il. Si les conditions post-semis sont humides et que l’apport est réalisé à ce moment-là, alors son système racinaire est peu développé. Elle devient vite sensible au stress hydrique avec pour conséquence une perte de rendement de 20 à 50 %. La méthode Cultan apporte une réponse face aux comportements des plantes dans un contexte de changement climatique. »

 

Fertilisation des cultures

Cultures

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15