Signaler les dégâts d’oiseaux en ligne

Signaler les dégâts d’oiseaux en ligne. © Marc Toutain/Fotolia

Terres Inovia a lancé une enquête en ligne pour mieux connaître les dégâts engendrés par les oiseaux sur les parcelles d’oléagineux et protéagineux.

Depuis début avril, vous avez la possibilité de déclarer les dégâts d’oiseaux et de gibiers subis sur une ou plusieurs de vos parcelles directement en ligne sur le site de Terres Inovia. Quelques clics suffisent pour faire connaître votre situation et ainsi participer à l’amélioration des connaissances sur l’impact réel des attaques de pigeons ramiers, corvidés, étourneaux…

Certaines données existent mais sont souvent disparates et ne concernent pas toutes les zones géographiques. Cette enquête devrait permettre une meilleure connaissance de la situation, explique Christophe Sausse de Terres Inovia.

L’un des enjeux de cette enquête est de fournir des informations en vue d’une gestion concertée avec le secteur de la chasse et d’un éventuel classement nuisible de certaines espèces, en particulier le pigeon ramier ou palombe, sur les départements concernés.

L’autre enjeu est d’orienter de futurs travaux pour faire face à cette problématique. « Le ressenti sur le terrain est que les dégâts d’oiseaux s’accroissent au fil des ans. Pour les agriculteurs, cela entraîne des pertes de rendements et des surcoûts liés au resemis. Et cela conduit parfois à l’abandon d’une culture comme le tournesol avec une perte de diversité dans l’assolement pénalisante au niveau économique et agronomique », poursuit Christophe Sausse.

Entre 20 et 30 millions de dégâts sur tournesol

Une étude menée sur tournesol en 2012 avait estimé que les attaques d’oiseaux conduisent dans 40% des cas à des resemis totaux ou partiels, et dans les autres cas à des pertes de rendement de l’ordre de 2 quintaux. L’impact économique du pigeon ramier sur tournesol pourrait ainsi être compris entre 20 et 30 millions d’euros pour les seuls dégâts à la levée. En effet, le poste « semences » peut représenter  plus de 50% des charges opérationnelles de cette culture. Par ailleurs, l’ONCFS constate une augmentation des effectifs des pigeons ramiers. Les populations sédentaires seraient croissantes par rapport aux populations migratrices.

Ce double constat conduit Terres Inovia à renforcer ses efforts de recherche dans le cadre de partenariats : « Nous testons déjà quelques répulsifs commercialisés mais nous envisageons d’aller plus loin notamment sur des approches non plus à la parcelle mais à l’échelle du paysage. Nous avons besoin d’en savoir plus sur l’écologie de ces espèces, la façon dont elles sélectionnent leurs ressources alimentaires. Les nouvelles technologies pourront nous y aider. En équipant certains individus de balises GPS, il est possible de mieux comprendre leur comportement ».

Les potentialités du GPS sont décidément nombreuses… Tout comme celles du numérique, alors n’oubliez pas de compléter cette enquête si vous êtes concernés.

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