Sécheresse : comment la nutrition foliaire peut aider les plantes ?

La fertilisation foliaire est une solution à un problème économique et environnementale. Crédit photo : Oligo+, 2023

Quel risque de sécheresse en 2023 ? Les écarts climatiques sont de plus en plus fréquents et impactent la productivité des grandes cultures. L’année 2023 n’y déroge pas :

  • Le mois de février 2023 s’est terminé avec un déficit en précipitations de l’ordre de 50 %. C’était le 16e mois déficitaire depuis août 2021.
  • Selon le Bureau de recherches géologiques et minières, 60 % des nappes phréatiques sont en dessous du seuil habituel de remplissage.
  • Il est donc probable que nous nous dirigions vers une sécheresse pluriannuelle.

Comment une sécheresse ou un stress hydrique peuvent impacter les plantes ? Pour apporter une réponse cohérente à cette problématique de stress hydrique, il est utile de s’intéresser aux conséquences de celui-ci sur la physiologie de la plante :

  • La disponibilité des nutriments dépend des conditions de sol (texture, structure, pH, matière organique), mais aussi de la température et de la pluviométrie qui peuvent rendre certains éléments disponibles ou non.
  • La sécheresse réduit la quantité d'eau disponible pour les plantes.
  • Les éléments nutritifs étant souvent dissous dans la solution du sol, si la quantité d'eau disponible est réduite, la capacité des plantes à absorber les nutriments l’est également.
  • Un manque d’eau induit donc une efficacité réduite de l’utilisation des engrais au sol.
  • Lorsque les plantes sont soumises à un stress hydrique, elles ferment leurs stomates pour réduire les pertes en eau par évaporation, cela limite l'absorption de dioxyde de carbone nécessaire à la photosynthèse et donc à la production de sucres par la plante.
  • La sécheresse peut également réduire la croissance des racines des plantes. Dans ce cas de figure, la plante a du mal à absorber suffisamment d'eau et de nutriments, ce qui impacte négativement sa croissance et sa productivité.

Oligo +
Quelles sont les alternatives pour améliorer la tolérance des plantes au stress hydrique ? Il existe deux voies principales pour améliorer le comportement des plantes face au stress hydrique :

  • À long terme, des pratiques agronomiques telles que les méthodes d’agriculture de conservation des sols, qui participent à rendre le milieu plus résilient.
  • À court terme, la nutrition des plantes par voie foliaire, qui peut atténuer l’impact des stress hydriques sur les cultures et limiter les pertes de rendement.

Comment les éléments nutritifs agissent sur la tolérance au stress hydrique ? L’apport d’éléments minéraux (acides aminés, potassium, phosphore, oligo-éléments), directement disponibles pour les cultures par voie foliaire, permet de pallier les ruptures d’alimentation induites par des stress pédo-climatiques et d’obtenir des plantes en meilleure santé :

  • Le potassium permet d’améliorer la tolérance des plantes à la sécheresse, car il intervient dans l’osmorégulation, la photosynthèse, la transpiration ainsi que l’ouverture et la fermeture des stomates.
  • Les acides aminés et les oligoéléments (Mn, Zn) assimilables permettent quant à eux d’apporter à la plante ce dont elle a besoin en attendant que les conditions redeviennent favorables. Le manganèse est particulièrement important dans la gestion du stress hydrique, car il est impliqué dans la photolyse de l’eau.
  • Certaines souches de levures, comme les Saccharomyces cerevisiae, sont capables de synthétiser des métabolites semblables à l'acide indoleacétique (également connu sous le nom d’auxine). C’est une hormone végétale qui joue un rôle clé dans la croissance et le développement des plantes. Elle augmente la division cellulaire des racines à la fois verticalement et latéralement. L’utilisation d’engrais à base de tels organismes vivants permet aux cultures d’agrandir leur système racinaire et d’aller chercher l’eau et les nutriments dans un plus grand volume de terre.

Quelle stratégie de nutrition foliaire envisager en prévision d’une éventuelle sécheresse ? L’équipe d’agronomes d’Oligo + propose une nutrition foliaire adaptée à chaque culture pour améliorer leur résistance au stress hydrique :

  • sur céréales à paille (blé, orge d’hiver et de printemps), 5 l/ha d'acides aminés et oligo éléments (170 g/ha de Mn, 85 g/ha de Zn) + 1 l/ha de carbonate de potassium aux stades montaison et dernière feuille étalée en cas de sécheresse prolongée ;
  • sur maïs, 5 l/ha d'acides aminés et oligo éléments (170 g/ha de Mn, 170 g/ha de Zn) + 2 l/ha de carbonate de potassium au stade 6-8 feuilles ;
  • sur pomme de terre, 5 l/ha d'acides aminés & oligo éléments (80 g/ha de Mn, 40 g/ha de Zn) + 2 l/ha de carbonate de potassium à chaque passage de fongicide ;
  • sur prairie : 5 l/ha d'acides aminés + 5 l/ha de carbonate de potassium à chaque coupe.

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