Rebâtir un milieu défavorable aux vulpins

Plante de marecage le vulpin apprecie les sols humides_Pixel6TM

Les analyses de sol permettent d’étudier les différents paramètres qu’il convient de corriger par la suite pour créer un milieu hostile aux vulpins.

 

Plante de marécage, le vulpin apprécie les sols humides, sans oxygène et avec pH plutôt élevé. Un taux d’argile inférieur à 20%, un manque de calcaire actif et des zones de compaction sont particulièrement favorables à la levée de dormance de ses graines.

Dans une vidéo, Sylvain Trommenschlager, gérant de la SARL Conseil technique rural (CTR), explique quelques pistes pour limiter la pression du vulpin dans les parcelles en créant des conditions qui lui sont hostiles.

"Plus une plante est présente dans un sol, plus elle corrige une défaillance", indique Sylvain Trommenschlager. Dans le cas du vulpin, sa présence indique des anaérobioses, c’est-à-dire un sol pauvre en oxygène, avec des argiles lixiviées et des zones de compaction. La matière organique y est souvent très humifiée, ce qui crée des conditions anaérobiques. Pour pallier ce problème, il convient notamment d’apporter de la matière organique soluble et des amendements adaptés au rééquilibrage des éléments du sol. Dans ces milieux, le vulpin cherche à redynamiser la vie du sol en diffusant des exsudats en grande quantité grâce à ses nombreuses racines.

Des leviers techniques insuffisants

Les pratiques agronomiques comme l’allongement de la rotation et le faux semis sont des leviers insuffisants pour réduire les populations de vulpins, d’autant plus que ceux-ci se retrouvent fréquemment dans des cultures de printemps, telles que le maïs, l’orge de printemps et le tournesol. Pratiqués au stade juvénile de l’adventice, les faux semis ont tendance à stimuler à plus ou moins court terme de nouvelles levées. Enfin, le désherbage chimique, avec des coûts fluctuants entre 50 et 150 €/ha, montre là aussi des effets limités sur le nombre d’individus.

Une possible solution, corriger le sol

Sans analyse de sol, il est impossible d’appréhender une problématique. C’est pourquoi, il est indispensable d’en réaliser dans les zones avec et sans présence de l’adventice pour comparer les résultats et réfléchir aux actions à mener. Pour créer des milieux hostiles aux vulpins, il est nécessaire de rééquilibrer les cations basiques du sol (bases). En effet, ces graminées ont tendance à se développer dans des zones où le magnésium et le sodium sont en excès, et où le potassium est indisponible.

Les sols propices à cette adventice présentent aussi un manque de carbonate de calcium également appelé calcaire actif. Pour y remédier, des apports de produits crus et grossiers (amendements sidérurgiques ou gypses) sont efficaces. Ils favorisent l’oxygénation du sol, et par conséquent contrecarrent les excès de bases. De plus, le carbonate de calcium retient jusqu’à 10 fois son poids en eau. Il permet donc d’augmenter la réserve facilement utilisable (RFU) du sol. Enfin, des couverts vivants et jeunes, à base de graminées telles que les ray-grass italiens ou anglais, sont très concurrentiels du vulpin, avec des effets allélopathiques. De plus, ils produisent beaucoup de racines favorables à l’aération du sol et donc à la régulation des bases.

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