Oublier le T1 dans la stratégie fongicide sur blé ?

Le T1 en fongicide sur blé semble être de plus en plus facultatif. Photo : Pixel6TM
En 2020, la nuisibilité moyenne des maladies du blé était de 8 q/ha. De quoi s’abstenir de réaliser le T1. Une stratégie qui deviendra bientôt une habitude.

S’il est possible de résumer le risque maladie sur blé pour la campagne 2020 et notamment sur la septoriose, Arvalis-Institut du végétal et le réseau Performance le font ainsi : « Un traitement était à la fois nécessaire et suffisant en moyenne, que ce soit sur variétés sensibles ou peu sensibles, et que la pression maladie soit faible ou modérée. Traiter plus en 2020 a fait progresser les efficacités sur septoriose, mais pas le rendement… » En effet, la nuisibilité moyenne des maladies n’a été que de 8 q/ha alors que ces dernières années, elle est en moyenne plus proche de 16 q/ha. 2020 devient donc l’année où les blés ont été les moins exposés depuis plus de quinze ans en France.

La moitié des surfaces seulement ont reçu un T1

Ce niveau de nuisibilité s’est observé sur le terrain par une pression maladie très faible : peu de septoriose, pas ou peu de rouille, peu de fusariose (sauf localement sur certaines productions de blé dur dans le Sud), note Arvalis-Institut du végétal. De fait, seulement 1,9 million d’hectares ont reçu un T1 sur les quelque 4,2 millions d’hectares de blé tendre, soit une baisse de 30 % de surfaces traitées au T1 par rapport à 2019.

Ce premier traitement fongicide sur blés, réalisé normalement entre les stades 1 et 3 nœuds, est traditionnellement destiné à protéger la culture contre les maladies du pied et les maladies foliaires se déclarant précocement. En 2020, la très faible présence de septoriose et de rouille a eu une nuisibilité en moyenne de l’ordre de 2 q/ha. Et plus globalement, l’évolution des pratiques n’incite pas à recommander la poursuite d’un T1 systématique, bien au contraire. Arvalis-Institut du végétal tend même à préconiser l’inverse. Jean-Yves Maufras, ingénieur à Arvalis, recommande « de ne plus réaliser de T1 sauf dans les cas où la rouille jaune est en place précocement, ou bien si les modèles de prévision des maladies déclenchent ». Claude Maumené, ingénieur à Arvalis également, complète : « Même en cas de semis précoce des blés d’hiver, le T1 n’est que trop rarement valorisé. »

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