Où sont les limaces quand il fait chaud ?

C’est notamment à cette question que tentent de répondre les spécialistes des limaces engagés depuis 2013 dans le projet Casdar Resolim (1) qui vise à proposer une meilleure évaluation et prévision du risque lié aux populations de limaces nuisibles aux grandes cultures.

Pour cela, un réseau expérimental représentatif des différentes régions, des différents types de sol et des pratiques agricoles variées a été constitué. L’objectif est de mesurer l’influence des principales pratiques agricoles, notamment l’effet de la mise en place de cultures intermédiaires et de la réduction du travail du sol, sur de vastes surfaces ainsi que l’influence des facteurs environnementaux et microclimatiques. Ces travaux devraient conduire à proposer un nouvel OAD plus sophistiqué mais aussi plus opérationnel. Une centaine de parcelles ont été suivies en 2013, 2014 et 2015 avec de nombreux piégeages.

Ces travaux permettront d’aller plus loin que les grilles d’évaluation des risques actuellement proposées et que le modèle limace utilisé pour les BSV. Nous devrions aboutir en 2016 puis des travaux devront encore être menés pour travailler sur la diffusion de cet outil auprès des techniciens et des agriculteurs, explique André Chabert de l’Acta.

Les spécialistes cherchent en particulier à déterminer l’évolution des limaces en dehors de leurs périodes d’activité. « Nous connaissons assez mal ce qu’elles deviennent lors de périodes chaudes ou froides et lorsqu’elles n’engendrent pas de dégâts. C’est toute la difficulté de la connaissance fine des ravageurs souterrains », explique André Chabert. Grâce aux récents travaux, ils espèrent mieux estimer les conséquences des conditions climatiques durant ces périodes d’inactivité sur le risque limace une fois les conditions favorables revenues.

L’impact des couverts sur les dynamiques de population est également encore difficile à cerner précisément. « Cela demande de très nombreuses observations fines et la relation entre la présence et le niveau de dégâts sur les plantes n’est pas toujours très nette. Pour que les dégâts provoqués soient importants et visibles, il faut une synchronisation entre l’activité des limaces et le stade sensible de la plante », précise André Chabert.

(1) Projet porté par l’Acta en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal, ITB, Cetiom, Isara, Inra Dijon, CDA Rhône, Bayer, De Sangosse, Phyteurop, Université Rennes 1 et financé par le ministère de l’Agriculture.

Plus d’information dans Cultivar à paraître en septembre

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