Où en sont la pression du sclérotiniose du colza et sa résistance aux SDHI ?

© juliasudnitskaya / AdobeStock

Le risque. Parmi les principales maladies du colza, la sclérotiniose reste la plus préjudiciable.

Le chiffre. 10% des tiges c’est, d’après l’institut Terres Inovia :

  • Le pourcentage à partir duquel la nuisibilité de la sclérotiniose est significative.
  • Des pertes de 2q/ha par tranche de 10% de tiges atteintes.
  • La nécessité d’un traitement des plans lorsque ce seuil de contamination est atteint.

L’état des lieux. Une étude menée par l’Inrae, l’Anses et Terres Inovia évalue la résistance de la sclérotiniose du colza aux principales familles chimiques des fongicides (SHDI, triazoles et strobilurines).

Les résultats. Les évaluations réalisées semblent tendre vers une confirmation de la résistance aux SDHI, mais les résultats sont en demi-teinte :

  • Sur la période 2016-2022, l’étude indique que la résistance aux SDHI est détectée dans une vingtaine de département de l’Hexagone. Sur les échantillons prélevés, 4 à 100% des sclérotes sont résistants.
  • Toutefois, elle montre que pour la 5e année consécutive, la pression reste relativement faible, ce qui conduit à un prélèvement d’échantillons plus faibles. La situation vis-à-vis de la résistance semble stable, mais le faible échantillonnage ne permet pas de pousser plus loin les conclusions
  • L’étude précise qu’à ce jour, aucune résistance spécifique de sclerotinia n’a été identifiée vis-à-vis des triazoles et de strobilurines. Mais la vigilance reste de mise, car des situations de résistances sont décrites pour d’autres bioagresseurs.

Les recommandations. Afin de lutter contre la scleratinia du colza, différentes
pistes existent :

  • Anticiper. Il faut agir sur l’inoculum en allongeant les rotations pour encourager la disparition des sclérotes dans le sol.
  • Réduire le potentiel infectieux par un agent fongique de lutte biologique.

L’usage de traitements. Lorsque le traitement s’avère nécessaire à cause d’une pression significative, il est impératif :

  • D’éviter l’emploi d’un fongicide à base de SDHI seul (pour éviter de sélectionner les souches résistantes).
  • D’associer le traitement avec un autre mode d’action.
  • De limiter la fréquence d’intervention à une application de SDHI par campagne.

Le conseil. Il est peu recommandé d’avoir une stratégie à deux traitements. D’après l’institut, cette stratégie n’est que rarement rentabilisée, excepté en présence d’attaques d’Alternaria brassicae, de Mycosphaerella brassicicola et de forte pression d’oïdium.

L’info en plus. La mise sur le marché de la solution à base de fludioxonil accroit l’offre de solutions et permet d’alterner les modes d’action.

Cultures

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15