Mieux répartir pour mieux prospecter le sol

Quelles sont les conséquences d'une architecture du peuplement des plantes différentes dans une parcelle ? À densité égale si on réduit les écartements entre rangs on augmente la distance entre les plantes sur le rang : cette répartition plus homogène des plantes a-t-elle des effets sur le rendement ou sur le comportement des plantes ?

À 40 cm d’écartement, les plantes, moins resserrées sur le rang, sont réparties quasiment "au carré". © Terres Conseils

En 2015 dans les Pyrénées-Atlantiques (64), Bertrand Deghilage, conseiller privé et gérant de Terres Conseils a réalisé un essai pour comparer des écartements de 40, 60 et 80 cm entre rangs. Le maïs (variété tardive Monloui CS), a été implanté à la densité de 80000 graines/ha, en sol limono-argileux assez profond, en conduite non irriguée. Bertrand Deghilage fait part de ses observations : « À 40 centimètres d’écartement, les plantes sont quasiment disposées "au carré". L’espace entre plantes sur le rang est en effet de 36,2 cm contre 15,6 pour un interrang de 80 cm de large. Pour cet écartement, les plantes avaient un port dressé, alors qu’il était plus étalé aux écartements de 80 cm. »

Grâce à cette couverture du sol plus homogène et du fait d’un bon maillage racinaire, Bertrand Deghilage pose l’hypothèse d’une meilleure valorisation de l'azote et d’une couverture du sol propice à limiter la battance et l'érosion, l’ETP, tout comme le développement des adventices. « Il s’agit de maximiser la prospection racinaire pour utiliser au mieux le volume de sol dans lequel se trouvent les substances nutritives des plantes », explique-t-il.

Les résultats de l’essai, traités statistiquement, révèlent pour cette première année un rendement en faveur des écartements réduits (en moyenne 146,7 q/ha pour l’écartement de 80 cm, 155,1 q/ha à 60 cm et 161,7 à 40 cm, les deux derniers résultats n’étant pas statistiquement distincts). Les diamètres des tiges des plantes étaient également significativement plus développés pour l’écartement de 40 cm.

« Il serait prétentieux de tirer des conclusions à l’issue d’une seule année d’expérimentation, souligne Bertrand Deghilage qui envisage de reconduire l’essai avec une modalité réduite en azote. Ces pistes déboucheront peut-être sur des voies d’amélioration du rendement sans recourir à une consommation accrue d’intrants », espère-t-il. Il ajoute : « Un passage à 40-50 cm d’écartement entre rang conduirait à un changement des équipements de semis et de récolte, bien que les écartements betteraves et tournesols se situent à ces distances… Seuls les cueilleurs devraient alors être modifiés. »

 

 

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