Mieux connaître le charançon de la betterave pour adapter la lutte

Un prix garanti aux producteurs de 35,50 euros/t de betteraves à sucre  Photo : Pixel image

Le charançon de la betterave à sucre est un coléoptère préjudiciable qui provoque des pertes de rendement conséquentes en favorisant l’entrée de champignons. L’Institut technique de la betterave (ITB) a conduit en 2022 des essais visant à accroître les connaissances sur son cycle de reproduction. L’objectif est évidemment de développer des solutions efficaces de lutte.

Ainsi, différentes parcelles ont été suivies avec attention dans les départements du Loiret, de la Seine-et-Marne et de l’Yonne avec des captures réalisées entre les mois de mai et octobre à la fois sur les feuilles de betteraves et au niveau des collets.

Des pics de captures ont été enregistrés en juin, puis en septembre. L’institut note un changement de profil des individus capturés en juin et en septembre: "Contrairement aux individus bruns trouvés en juin, les individus capturés pendant l’été présentaient une couleur orangée." Ce changement de couleur marque l’arrivée de la nouvelle génération d’individus issus des accouplements du printemps. Par ailleurs, il ressort qu’aucun accouplement n’a été observé pendant la période estivale.

Une seule génération d’individus par an et un taux de mortalité des larves important

Pour l’ITB, ces observations confirment le fait que le charançon ne produit qu’une seule génération d’individus par an. Des analyses à venir sur l’appareil reproducteur des femelles pourront donner d’autres informations, notamment celle de savoir si les accouplements se font dans la parcelle ou pas, auquel cas des stratégies de lutte basées sur la confusion sexuelle au champ pourraient être envisagées.

L’étude met aussi en évidence que, par rapport aux nombres de pontes et galeries observées dans les pétioles échantillonnés, la mortalité des larves est de l’ordre de 88%. L’ITB explique que cette importante mortalité peut s’expliquer par la présence significative d’auxiliaires prédateurs ou parasitoïdes et par les facteurs environnementaux liés à la météorologie (épisodes de chaleur et de sécheresse et orages violents observés sur la période de l’étude).

 

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