Dans les années 2000, la communauté technique a établi des grilles d’estimation de la production des Cipan, de nature quasi-exclusivement réglementaire, à partir de leur hauteur. Ce fut le cas pour les crucifères et autres phacélies à l’architecture dressée, avec une approche plus détaillée pour les radis, dont la racine, partie dominante, peut revêtir des formes différentes. À raison d’une teneur en azote de trente unités contenues dans la première tonne produite, estimer la contribution des Cipan à la fertilisation azotée était aisée.
Lors de l’introduction de légumineuses dans les couverts végétaux, la connaissance de la disponibilité de l’azote contenu dans ces végétaux a exigé de nouveaux travaux.
Merci est simple d'utilisation
Un nombre élevé de données a permis de développer une méthode d’estimation de la masse produite et des éléments fertilisants restitués par ces Cipan devenues « plantes de services ». Cette Méthode d’estimation des restitutions des cultures intermédiaires est connue sous son acronyme « Merci ». Elle a été développée en 2010 par la chambre d’agriculture de Charente-Maritime et la chambre régionale d’agriculture de la future Nouvelle-Aquitaine, rejointe depuis par l'Inrae, Bordeaux Sciences Agro et Arvalis. Le logiciel Stics d’Inrae, intégré à Merci, évalue les restitutions de fertilisants selon les contextes pédoclimatiques.
Aujourd’hui d’accès libre, Merci est facile à utiliser. Il suffit de peser chaque espèce séparément en cas de mélange, renseigner le lieu de production, le sol et sa RFU, les dates de semis et de mesure, la destination des résidus. Le nombre d’espèces est non limitant. Il reste à soumettre ensuite la page au calcul d’estimation des restitutions qui sont sauvegardées : biomasse, azote, phosphore, potasse, soufre, magnésie, rendement méthanogène, valeur alimentaire (UF, MAT), stockage de carbone. Merci est une ressource de grande valeur appliquée à la France métropolitaine.
