>>> Pour Justine Sourisseau, directrice du GRCeta-SFA : « Tout dépend des objectifs fixés par l’agriculteur. Soit il souhaite limiter les frais de séchage en anticipant le semis et en choisissant des variétés précoces, souvent moins productives, soit il préfère produire plus de rendement en semant des variétés plus tardives, avec le risque de récolter du grain plus humide et, parfois, dans de moins bonnes conditions. »
Ne pas tout miser sur le poids de mille grains
Dans un contexte de production sans irrigation, Justine Sourisseau préconise de privilégier des variétés avec des composantes de rendement équilibrées, capables de produire beaucoup de grains par épi.
« Ne pas tout miser sur le PMG, prévient-elle. En effet, plus la plante subit des aléas climatiques, et notamment des stress hydriques en été, moins elle valorise les gros PMG. Le rendement est certes une bonne indication de performance d’une variété, mais ce n’est pas la seule composante de la marge de la culture. Cette dernière varie selon le niveau des charges et du prix de vente. »
>> Selon Thomas Joly, animateur de la filière maïs chez Arvalis : « Le choix variétal est également fonction du prix de marché du maïs. À 150 euros/t, mieux vaut précocifier pour réduire les frais de séchage. Tandis qu’à 300 euros/t, il faut préférer plus de tardivité, le dernier quintal compensant les coûts de séchage. »
Tout est une question d’évaluation de la balance bénéfices-risques
>>> Jean-Luc Demars, chef marché maïs chez KWS avertit : « Quoiqu’il en soit, je préconise aux agriculteurs de répartir les risques en échelonnant les dates de semis et en semant des variétés avec des indices de précocité différents et éprouvés en performance pluriannuelle. »
