L’orge passe le test du relay-cropping dans l’Yonne

Peuplement d'une culture d'orge d'hiver en prévision de replay-cropping avec du soja. Crédit photo : Sep de Bord

Avant de s’essayer au relay-cropping durant la campagne 2019-2020 et de réitérer l’expérience en 2020-2021, la Sep de Bord – assolement en commun regroupant 4 exploitations agricoles et sept agriculteurs – a pratiqué les cultures associées dans le but d’intensifier son système de production. L’objectif : assurer une production supplémentaire par rapport aux cultures menées séparément. Sans résultat probant, la Sep place alors ses moyens de R&D dans le relay-cropping.

Pour la campagne 2020-2021, le semis d’orge d’hiver est réalisé à l’aide d’un semoir Condor Amazone. L’architecture du peuplement de l’orge d’hiver est adaptée en prévision du semis de la culture relais au printemps, en partie avec le même semoir Condor, et pour le reste avec un semoir monograine. Dans les deux cas, l’orge est semée sur les deux tiers des rangs avec une densité de semis de 66% de la dose habituelle quand la culture est semée seule. Aussi est-il choisi de semer selon une orientation nord-sud, afin de favoriser la pénétration de la lumière entre les rangs de l’orge, en prévision de l’implantation des cultures relais.

Le rendement de l’orge dans les standards de la technique

La récolte de l’orge d’hiver est réalisée le 10 juillet 2021. Le rendement s’avère être proche des standards déjà évoqués avec la technique du relay-cropping grâce à un nombre d’épis de 91 à 96% de celui d’une orge seule. Là où les cultures relais ont levé correctement – c’est-à-dire dans la modalité soja – le rendement de l’orge atteint 76% d’une orge semée en solo quand la culture relais a été semée avec le semoir Condor, et 71% quand elle a été semée avec un semoir monograine (lors du semis de la seconde culture, le semoir monograine écrasait systématiquement des rangs d’orge, impactant donc le potentiel de la céréale).

Dans les deux cas, la fauche a été réalisée à 35 cm de hauteur pour ne pas abîmer la culture relais. Ont été dénombrés 44 épis/m2 d’orge restés au sol, sur les 510 à 540 que comportait la culture, soit une perte potentielle de rendement d’une dizaine de pourcents. Il est à noter que la Sep n’a équipé la barre de coupe de la moissonneuse-batteuse d’aucun système de patin permettant de coucher la culture relais à son passage. Un équipement qui, sans doute, permettrait de baisser un peu plus la barre de coupe, et donc de limiter les pertes éventuelles.

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