Pour réussir un couvert végétal, Sylvain Trommenschlager, gérant de la SARL Conseil technique rural (CTR), pense qu’il convient de semer des espèces qui ont la faculté de germer dans un contexte pédoclimatique qui leur correspond. Pour lui, il est essentiel d’établir un état des lieux des corrections à apporter au sol avant de semer un couvert. "Ce dernier doit être simple et orienté selon les problématiques à gérer, explique-t-il. Pour moi, les graminées et surtout l’orge de printemps représentent des couverts végétaux idéaux. Cette espèce peut être très étouffante, si sa densité de semis est élevée. Elle reste une culture facile à détruire avec un travail du sol, sans recours à la chimie. Même semée en septembre, elle a cette capacité de couvrir rapidement le sol grâce à son tallage important."
Pour résoudre les problèmes d’adventices, il préconise une densité de semis de 400 grains/m². Dans une parcelle sans problématique particulière, il conseille de diminuer cette densité et d’ajouter une légumineuse (trèfle ou luzerne). L’objectif est d’obtenir au minimum 320 plantes/m² pour amasser beaucoup de résidus racinaires riches en matière organique et couvrir le sol. "Cette méthode en est une parmi d’autres. Elle est simple et, à mon sens, maîtrisable. Elle permet de couvrir le sol le plus vite possible et à moindre coût."
