Limace: protéger la graine dès le semis

La protection des cultures contre les limaces doit s’envisager avant, pendant et après le semis. Une simple morsure suffit à tuer la graine. Amener l’antilimace au même endroit que la graine permet de la protéger pendant la germination, à condition de bien respecter les bonnes pratiques d’application.

Alors que les semis de colza se poursuivent et que vont s’enchaîner ceux des céréales, il est nécessaire et indispensable d’évaluer son risque limace. Il faut rappeler qu’avant la mise en place d’une culture il faut appréhender la population du mollusque pour limiter au maximum les risques au moment de la germination des plantules.

Si le seuil de risque est atteint au moment du semis, il devient nécessaire d’intervenir. « Deux cas de figure peuvent accentuer ce risque, notamment dans le cas d’un sol motteux, les espaces entre les mottes peuvent permettre à la limace de trouver plus facilement les graines. De plus, lorsque les conditions au semis sont humides, les sillons ouverts par les éléments semeurs peuvent avoir du mal à se refermer, cela peut constituer des "autoroutes à limaces". Il est conseillé alors de faire un passage de rouleau pour écraser la structure et limiter le déplacement des mollusques », précise Pierre Olçomendy, chef marché antilimace chez De Sangosse.

Localiser l’antilimace au moment du semis permet donc de protéger la germination, mais cela ne suffira pas à protéger la plantule. « Tout dépend des produits utilisés, mais pour notre référence Ironmax MG®, la résistance au délitement permet à l’appât de conserver dans le temps sa qualité d’attractivité et d’appétence », poursuit le spécialiste.

Deux pratiques sont couramment envisagées pour positionner l’antilimace au moment du semis. La première, avec des semoirs récents qui peuvent être équipés d’un micro-granulateur, le produit est alors apporté par des cannelures en même temps que la graine. Dans certaines régions où les cultures sarclées sont légion, le micro-granulateur peut être adapté sur un semoir monograine. La seconde pratique qui est très courante consiste à mélanger à la ferme le produit à la graine, ensuite tout sera «semé» en même temps. Ce type de mode opératoire impose de respecter les bonnes pratiques agricoles et le port d’EPI (masque, gants et lunettes), puisqu’elle nécessite une manipulation de l’agriculteur.

En colza, et de surcroît avec les céréales, le mélange d’antilimace (4 kg/ha) aux graines est difficile à obtenir de façon homogène. Ce problème de mélange irrégulier peut induire une mauvaise protection antilimace et un semis non homogène sur toute la parcelle, les résultats techniques peuvent être insatisfaisants. Il est donc important de choisir une solution homologuée pour cet usage en particulier. « Les produits doivent avoir certaines particularités techniques relatives à leur granulation et à leur densité afin que le mélange soit homogène et efficace. Il doit également être résistant à la casse lors du passage dans les cannelures, parce qu’un grain cassé perd de son efficacité. Il faut donc bien choisir son produit en fonction de ses équipements », conclut Pierre Olçomendy.

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