L’étude des rebonds des gouttes de pluie, une piste prometteuse

Sur les cultures, pluie rime souvent avec maladie. Pourtant le lien n’est pas si simple, et les travaux de recherches les plus récents menés en Belgique et aux USA sur les mécanismes de propagation des pathogènes par les gouttes de pluie, montrent que toutes les pluies n’ont pas le même impact et que prendre ce facteur en compte permettrait d’éviter certains traitements.

Une piste de travail de recherche fondamentale qui pourrait bien avoir des applications très concrètes sur le terrain.

Selon la taille des gouttes de pluie et les caractéristiques du feuillage de la culture – celles-ci variant en fonction de l’espèce et du stade de développement –, la distance de propagation peut ainsi varier jusqu’à un facteur trois. Cela implique qu’en fonction de la pluie et du stade de la culture et de l’écartement des rangs, le risque de propagation peut être estimé et que certains traitements, notamment fongicides, pourraient être évités, car inutiles quand la distance de propagation maximale se révèle inférieure à la distance entre plantes.

Plus précisément, deux mécanismes de propagation des pathogènes ont été mis en évidence : par projection lors de l’impact d’une goutte de pluie tombant sur une goutte déjà répartie à la surface d’une feuille et par catapulte lorsqu’une goutte tombe sur une feuille, la plie et la transforme en catapulte qui éjecte la goutte à une certaine distance.

Jusqu'ici, les phytopathologistes et ingénieurs agronomes se sont principalement intéressés à l'influence de la pluviométrie (volume moyen de pluie par unité de surface au sol et de temps), sans pouvoir identifier un lien robuste entre ce paramètre global et la vitesse de dispersion des pathogènes. Ce que nous avons montré, c'est que cette dynamique de propagation dépend surtout de la taille individuelle des gouttes de pluie et des caractéristiques mécaniques du feuillage sur lequel elles atterrissent. Nous avons observé que d'un feuillage à l'autre, la distance maximale de propagation peut varier d'un facteur 3, explique Tristan Gilet de l’Université de Liège

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