Les repousses des cultures, un fléau pour les couverts végétaux

Le semis direct sur chaumes permet aux semences du couvert de profiter de l’humidité résiduelle du sol pour lever rapidement et couvrir le plus vite possible le sol. Crédit: Inrae Bourges

Semé à la volée ou aussitôt la moisson, le couvert doit prendre de vitesse les adventices et les repousses des cultures pour ne pas être pénalisé.

"Dans une parcelle peu infestée en adventices, le semis du couvert derrière la moisson reste l’idéal. Ainsi, le nombre de passages d’outils est limité et la semence profite davantage de l’humidité résiduelle du sol pour devancer la levée des adventices et couvrir le plus vite possible le sol", explique Paul Robert, directeur de Novalis Terra. Pour ce faire, il convient de réaliser un semis de qualité avec un bon positionnement de la graine. Le semis direct, avec l’utilisation d’un semoir à dents, reste la solution idéale derrière une paille. Dans le cas d’une succession de deux cultures à paille, la gestion des graminées adventices dans le couvert est essentielle.

"Les repousses des cultures représentent l’adventice principale d’un couvert, avertit Stéphane Cordeau de l’Inrae. Souvent nombreuses dans les andains, elles pénalisent l’interculture. C’est le cas par exemple des repousses de colza qui pompent l’azote utile au développement du couvert. La plupart du temps présentes en trop grande quantité, elles produisent peu de biomasse, ce qui suscite peu d’intérêts." Un réglage minutieux de la moissonneuse-batteuse est donc essentiel pour répartir uniformément la paille sur le sol et limiter ainsi les pertes de grains et donc les repousses.

Le semis à la volée, une technique opportuniste

Pour limiter la flore adventice, le semis à la volée avant la moisson est aussi une solution envisageable. Dans ce cas, il convient d’être opportuniste et de profiter d’une pluie avant la récolte. Des semences enrobées et composées d’un mélange de différentes espèces (crucifères, radis, moutarde d’Abyssinie, légumineuse et phacélie) s’adaptent bien à ce mode d’implantation.

La diversité des espèces permet de couvrir rapidement le sol (à condition d’un bon contact terre graine), prenant ainsi de vitesse les adventices. Cette pratique reste cependant aléatoire et ne garantit pas toujours une bonne levée et une bonne couverture du sol.

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