Les couverts végétaux rendent les éléments nutritifs biodisponibles

Les couverts végétaux rendent les éléments nutritifs biodisponibles. © C.Lamy-Grandidier/Pixel 6TM

Les résidus de récolte, la restitution des couverts ou des prairies sont d’importantes sources d’éléments minéraux pour les cultures. Pour optimiser leurs disponibilités, leur minéralisation doit coïncider avec les besoins des cultures.

Les couverts végétaux contribuent à alimenter le sol en résidus végétaux. D’après Agro-transfert, 30% du carbone qu’ils contiennent sont intégrés à la matière organique labile du sol. Selon Gilles Salitot, conseiller bio à la chambre d’agriculture de l’Oise, « on ne crée pas de nouvelles ressources en cultivant des couverts végétaux mais on rend biodisponibles les éléments présents dans le sol à condition de respecter la date de destruction en fonction des besoins de la culture à venir ».

Des couverts et des légumineuses pour restituer du NPK

Contrairement à l’azote, le phosphore ne peut pas être fixé à partir de l’air. En revanche, des espèces comme les crucifères peuvent l’extraire de la réserve du sol et le rendre disponible pour les cultures suivantes.

Dans le sol, le potassium se retrouve toujours dans la fraction liquide (solution du sol). Dans les plantes, il est présent dans les cellules. Par conséquent, des résidus de cultures bien gérés et correctement transformés apportent du potassium en quantité suffisante sans recours à d’autres sources minérales ou organiques. Ces situations sont convenables dans une rotation avec des cultures peu exigeantes en potassium.

En interculture, une tonne de biomasse de légumineuses restitue en moyenne 10 à 30 unités d’azote par hectare après destruction, contre 10 à 20 unités pour les crucifères et 5 à 15 unités pour les graminées (Agro-transfert, source Gren, 2013). Cette restitution peut s’élever à plus de 100 kgN/ha si la période végétative de la légumineuse est allongée (implantation plus précoce et destruction plus tardive).

Intégrer des légumineuses, un principe gagnant-gagnant

Les couverts végétaux à base de légumineuses sont des éléments clés dans l’apport d’azote en AB.

L’implantation de trèfle blanc nain sous couvert de céréales pour fournir de l’azote à la culture suivante montre aussi un intérêt. En plus de travailler le sol, cette culture rend les éléments biodisponibles pour les cultures avec laquelle elle est associée ou pour les cultures suivantes après sa destruction. Grâce à l’azote disponible, la céréale se développe rapidement.

L’équilibre dans l’association des cultures doit donc être respecté pour la réussite technique et économique (30 à 50% de graines de trèfle blanc dans l’association). En moyenne, le trèfle blanc apporte 20 kg d’azote par tonne de matière sèche produite et relargue de l’azote sur une période de 18 mois. Pour optimiser ce relargage dans le temps, le choix de l’interculture qui suit sa destruction est primordial pour limiter les pertes par lessivage ou lixiviation.

Le logiciel Merci pour évaluer les restitutions potentielles

Mis en place par la chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes, Merci (méthode d'estimation et restitution des cultures intermédiaires) est un fichier excel mis à disposition des agriculteurs qui souhaitent estimer eux-mêmes la biomasse produite par leurs couverts et les restitutions potentielles pour la culture suivante.

Merci se veut un outil simple et rapide basé sur une pesée de biomasse du couvert. Il est aussi utilisable en agriculture biologique. En plus de l’azote potentiel calculé, les quantités de phosphore et de potasse présentes dans le couvert sont aussi estimées ce qui donne une indication sur la mise à disposition de ces éléments pour la culture suivante.

 

 

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