Comme pour beaucoup de cultures, la réussite du tournesol commence par une préparation du sol soignée qui assure un bon contact terre-graine.
« Le semis doit s’effectuer sur un sol réchauffé, dont la température est de 8°C à 5cm de profondeur, et suffisamment ressuyé, le tournesol étant très sensible au tassement, souligne Florent Franzetti, agronome chez European Agro Technologie (E.A.T). Ce sont des paramètres qui conditionnent une levée rapide. »
En cas de risque important de dégâts d’oiseaux, Florent Franzetti déconseille un semis trop précoce. « Il faut que le tournesol lève vite pour atteindre rapidement le stade deux paires de feuilles, le mettant ainsi à l’abri de tout coup de bec », précise-t-il.
Densité de semis du tournesol : ni trop ni trop peu
Le tournesol a une capacité de compensation modérée. L'une de ses principales composantes de rendement est le nombre de pieds par mètre carré, idéalement 5 à 7 pieds/m².
- En deçà, le tournesol produit de gros capitules, mais ils ne compensent pas les pieds manquants.
- Au-delà de 7 pieds/m², il se crée une concurrence entre les plantes, les tournesols sont de petite taille et peu productifs.
« Il faut aussi adapter la densité de semis au contexte hydrique du sol, prévient Matthieu Abella, ingénieur développement chez Terres Inovia et animateur du projet tournesol. Si la réserve utile du sol est faible comme c’est le cas dans les sables ou les limons superficiels, mieux vaut privilégier une densité plus faible, environ 60 000 à 65 000 graines/ha. A contrario, dans les sols profonds, la densité de semis peut être augmentée pour atteindre 70 000 à 75 000 graines/m². »
