Le semis à la volée des céréales, une pratique marginale qui fait ses preuves

Par habitude, les agriculteurs sèment les céréales d’hiver avec un semoir en ligne pour enterrer les graines. Plus marginal, le semis à la volée des céréales reste pourtant une pratique intéressante lorsqu’il n’est pas possible de semer en ligne, que l’automne est pluvieux ou que les résidus de récolte du maïs sont trop importants pour envisager un semis classique.

"Pour faciliter l’implantation de la graine, il convient que le sol soit grumeleux en surface, indique Thierry Gain, coordinateur technique national du réseau Apad. La présence de turricules est essentielle pour enterrer naturellement la graine." Généralement, si la période est humide après le semis à la volée, alors la levée est rapide. Toutefois, il convient de rester vigilant quant aux dégâts potentiels pouvant être occasionnés par les limaces et les oiseaux. "En agriculture de conservation des sols (ACS), je préconise une densité de semis de la céréale de 280 à 300 grains/m² pour pallier ce problème de prédation, souligne Thierry Gain. Après l’épandage à la volée, le passage d’un broyeur rapide, à 540 tours/min, est préférable. Par densimétrie, la graine se retrouve au contact de la terre et non sur les fanes de maïs, ce qui impacterait fortement sa levée. Si c’est possible, le passage d’un rouleau lourd permet de bien coller la graine à la terre."

Une pratique qui convient à de nombreuses situations

"Le semis à la volée convient parfaitement aux sols lourds et aux situations difficiles, souligne Thierry Gain. Bien que le taux de germination puisse parfois être plus faible qu’un semis en ligne, cette technique, peu coûteuse, permet de semer des cultures à l’automne même en conditions difficiles." Après quelques années en ACS, un équilibre biologique du sol se crée et les auxiliaires limitent le développement des parasites. Dans ces conditions, le risque de piétin verse et de fusariose diminue fortement et atteint le même niveau qu’en agriculture conventionnelle. "C’est rassurant, bien qu'il reste conseillé d’utiliser des semences résistantes à la fusariose et/ou de semer des mélanges variétaux", prévient Thierry Gain.

Le semis à la volée peut s’effectuer avec un épandeur à engrais à débit rapide. "Tout le monde en possède un, c’est l’aspect pratique, précise Thierry Gain. De plus, ce matériel est de plus en plus précis et performant pour semer à une densité homogène. Les résultats sont très encourageants." L’utilisation d’un semoir de type DP 12 ou DP 24 avec des descentes régulières le long des rampes est également envisageable.

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