Après une expérimentation scientifique de trois ans, le projet Apiluz, développé par l’association Symbiose, se poursuit désormais dans une phase opérationnelle. Menée sur 6 départements, depuis 2021 (la Marne, l’Aube, les Ardennes, l’Aisne, l’Yonne et la Seine-et-Marne), elle dévoile déjà des résultats prometteurs.
Concrètement, Apiluz favorise le maintient de bandes de luzerne non fauchées (BNF), larges de 3m, à l'intérieur des parcelles agricoles, afin d’attirer pollinisateurs et auxiliaires de culture.
Ces 2 dernières saisons, 2.400 agriculteurs associés au projet ont aménagé 1.900 km de BNF sur leurs parcelles. Les conséquences sur la faune furent quasi immédiates.
Une biodiversité salvatrice pour les cultures
Les observations précises menées sur des zones test ont conclu à un retour massif des pollinisateurs sur ces terrains; en moyenne, 5 espèces d’abeilles sauvages, 6 espèces de bourdons, sans compter les abeilles domestiques.
Même phénomène remarqué pour les auxiliaires de culture, avec l’installation tout au long de la saison de nombreux individus de coccinelles, de syrphes ou de chrysopes.
L’intérêt de ces insectes n’est plus à prouver, s’agissant des principaux prédateurs de certains ravageurs comme le puceron, la cochenille, la pyrale ou encore la cicadelle.
Enfin, les relevés au sol ont confirmé une diminution notable des adventices, celles-ci n’ayant plus suffisamment d’espaces pour se développer.
Tout ceci contribuant à un meilleur biocontrôle et donc à une réduction de l’utilisation de pesticides.
Apiluz confirme ainsi son intérêt. Si les financeurs privés comme Lidl suivent et d’autres rejoignent les rangs, Symbiose souhaite étendre le projet à d’autres départements, en priorité autour des cultures qui ont un fort besoin en pollinisateurs, par exemple le colza, le tournesol ou les légumineuses.
