« Dans certaines régions et avec le contexte de changement climatique et de coûts élevés des matières premières, il peut être judicieux de reconsidérer les groupes de précocités et de semer des variétés plus précoces, indique Jean-Luc Demars, chef marché maïs pour KWS. Peut-être faut-il s’orienter vers un changement de groupe de précocité, de G2 vers G1 voire G0, des variétés ultra-précoces. »
L’objectif consiste à anticiper la floraison pour décaler les besoins hydriques du maïs, le récolter plus tôt et plus sec, pour limiter aussi les frais de séchage.
La génétique est un maillon de la compétitivité de la culture
« La génétique nous permet de proposer des variétés qui répondent mieux aux contraintes hydriques et environnementales actuelles, affirme Sébastien Moureau, directeur marketing chez Corteva Agriscience. Cependant, les semences ne constituent qu’un seul maillon dans la chaîne de compétitivité du maïs. »
Jean-Luc Demars confirme et précise que « la génétique continue de faire des progrès, mais qu’il ne faut pas tout attendre d’elle pour améliorer les résultats du maïs. Elle montre de vraies différences entre les variétés mais n’est pas à elle seule suffisante face aux stress. »
Les semenciers restent convaincus que pour optimiser la marge de la culture, il ne suffit pas de se baser coûte que coûte sur la productivité de la variété. La vigueur de la levée au sevrage est aussi un critère à considérer.
- « Il faut trouver le bon compromis pour que la croissance du maïs soit rapide et dynamique jusqu’au stade six à huit feuilles, période physiologique où l’épi est en cours d’initiation, prévient Thomas Joly, animateur de la filière maïs chez Arvalis. Ce stade ne doit pas être concomitant avec d’éventuelles gelées tardives de la fin du mois de mai. »
