Les Cive d'été présentent une variabilité considérable et ne peuvent être récoltées, en moyenne, qu'une année sur deux. Le facteur limitant est toujours le manque d'eau. Dans ce contexte, certains agriculteurs se tournent vers une plante qui a fait ses preuves en matière de résistance à la sécheresse: le maïs. "Bien que les rendements soient très affectés par la sécheresse, ils sont rarement nuls, on l'a vu encore cet été 2022", commente Jean-Luc Demars, chef de marché maïs fourrage et grain précoce pour KWS.
Implanté derrière une culture récoltée tôt
Le maïs peut constituer une Cive d'été intéressante, plus régulière que d'autres, à condition d'être implantée derrière une récolte principale récoltée tôt (juin). Jean-Luc Demars souligne l'intérêt de la gamme UP (pour "ultra-précoce") de KWS: "Ce sont des maïs qui effectuent leur cycle complet en 120 jours, voire moins, et cumulent précocité et rendement. On arrive à des performances de premier plan en rendement pour des maïs d'indice inférieur à 200." Le semencier Lidea propose également des maïs ultra-précoces, notamment les variétés Prosperiti et Amaiz.
Ces maïs peuvent aussi être cultivés en culture principale, l'avantage de leur précocité étant alors de libérer la terre tôt. En culture principale, ils sont dans ce cas soumis à la limite de 15% en proportion moyenne annuelle du volume total, avec un lissage sur trois ans.
Le méthaniseur: un rumen géant
Qu'ils soient cultures intermédiaires, les maïs ensilage sont une matière première facilement digestible par les méthaniseurs, ce qui n'est pas un hasard: toutes ces variétés "fourrages" ont été sélectionnées pour leur digestibilité par les bactéries du rumen. Et le méthaniseur peut être vu comme un "rumen géant".
Le maïs est certes une valeur sûre de la méthanisation, "mais il existe des méthaniseurs qui fonctionnent très bien sans maïs", assure Sylvain Marsac, animateur de l'équipe bio-ressources à Arvalis et coordinateur du projet Recital.
