Le diable se cache dans les détails des analyses de terre

D’un prélèvement à l’autre dans une même parcelle, l’échantillonnage doit être précis pour obtenir des résultats comparables. Photo : Pixel6TM
Afin de bien comparer deux analyses de terre pour une même parcelle, il ne convient pas seulement de s’intéresser aux résultats… mais aussi aux méthodes.

Lorsque l’on s’intéresse à l’évolution de ses sols, il peut être utile de réaliser une approche pluriannuelle afin de déterminer en quoi les pratiques agricoles impactent les différents indicateurs. L’un des points fondamentaux pour permettre une comparaison pluriannuelle reste l’échantillonnage.

En effet, l'échantillon de terre envoyé au laboratoire pèse environ 400 grammes et se doit d’être représentatif de 15 000 à 30 000 tonnes de terre… la quantité de terre fine de 10 hectares. On comprend donc que l'échantillonnage doit être réalisé de manière rigoureuse avec un nombre de prélèvements important sur des zones bien identifiées.

Dix pour cent d’erreur pour les analyses de terre

La mesure au laboratoire est également porteuse d’une incertitude. De l’ordre de 10 % pour ce qui est du taux de matière organique. Il est donc illusoire de conclure à une différence significative lorsque l’on dispose pour la même parcelle de deux analyses à deux dates différentes faisant apparaître un écart inférieur à 0,3 point de matière organique.

Ces précautions sont également de mise pour interpréter les analyses chimiques, généralement porteuses d’une incertitude de l’ordre de 10 à 15 % pour les teneurs en phosphore, en potassium ou en magnésium.

Vérifier les méthodes de calcul utilisées par les laboratoires

Aussi faut-il bien vérifier les méthodes utilisées par les laboratoires afin de comparer ce qui est comparable. Pour ce qui est des résultats de taux de matière organique d’une année à l’autre, il faut bien s’assurer que les rapports d’analyse expriment le taux de matière organique de la même façon.

En effet, certains laboratoires déterminent le taux de matière organique en multipliant soit le taux d’azote organique, soit le taux de carbone organique par un facteur 2. La majorité d’entre eux multiplie cependant le taux de carbone organique par 1,72. Si les méthodes de calcul divergent, il est bien évidemment important de recalculer avant toute comparaison.

Cultures

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15