Le colza associé moins infesté par les adventices

Plus la biomasse aérienne de colza + couvert est importante, moins la biomasse aérienne adventice est développée. Photo : DR

Le projet Casdar Vancouver vise à évaluer l’effet de l’introduction de couverts d’interculture et de couverts associés (semis sous couvert et couvert en relais) sur l’évolution du salissement des parcelles par les adventices. Dans le cadre de ce projet, plusieurs partenaires (Terres Inovia, Agrosolutions avec la coopérative Océalia et la chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire avec l’EPL de Tours-Fondettes) ont mis en place un essai en interculture courte colza-blé dans différents contextes pédoclimatiques – un dans l’Indre, « Levroux », un en Indre-et-Loire « Fondettes » et deux dans la Vienne « Brunet » et « Gaborieau » – permettant ainsi d’avoir un réseau d’essais. L’objectif de ce type d’essai était d’évaluer l’effet du couvert sur la levée et le développement des adventices, dans le colza, en interculture colza-blé et également dans le blé suivant.

 

Trois modalités comparées

Trois modalités A, B et C ont été comparées, mettant en œuvre différentes conduites de l’interculture courte après le colza : maintien d’un couvert pérenne de type trèfle blanc implanté au moment du semis du colza durant l’interculture puis destruction mécanique avant le semis du blé (A) ; maintien du couvert pérenne implanté au semis du colza, durant l’interculture et semis du blé dans ce couvert après régulation chimique (B) ; conduite classique d’interculture recouvert par des repousses spontanées de colza (colza non associé) puis destruction et faux-semis avant implantation du blé (C).

Le couvert associé au colza dans les modalités A et B était un mélange d’espèces annuelles gélives, pour couvrir rapidement le sol dans le colza, et d’espèces pérennes, pour maintenir le couvert en interculture (par exemple trèfle blanc + lentille + trèfle d’Alexandrie + féverole).

Ces essais ont été conduits en dispositif de type carré latin, avec trois répétitions randomisées des modalités A, B et C. Les notations réalisées concernaient la densité des adventices (méthode Barralis), les biomasses des adventices et des couverts, la note de satisfaction du désherbage et le peuplement de la culture suivante et son infestation.

 

L’effet répressif sur les adventices d’une biomasse importante

Selon les résultats sur l’essai de Fondettes à l’entrée de l’hiver, le colza seul (modalité C) est plus infesté par les adventices que le colza associé des modalités A et B (mélange d’espèces annuelles gélives + trèfle blanc). « En effet, le désherbage a pu être réduit dans le colza associé par rapport au colza seul, sous réserve d’une implantation correcte du colza et du couvert (semis précoce, conditions météo…). Plus la biomasse aérienne de colza + couvert est importante et moins la biomasse aérienne adventice est développée. Cela illustre donc l’effet répressif sur les adventices d’une biomasse importante, renforcée par la biomasse du couvert dans la culture par rapport à un colza seul, moins couvrant », soulignent les expérimentateurs.

Ensuite, dans l’interculture courte type colza-blé, la difficulté d’implanter un couvert permanent qui dure (ici le trèfle blanc dans le colza, afin qu’il s’installe bien et qu’il demeure ensuite en interculture) a impacté trois expérimentations sur quatre. En cas d’implantation réussie du couvert (un seul essai, Brunet), il est apparu indispensable de le réguler dans le blé suivant. « En général, peu de différences ont été observées entre les modalités à l’interculture estivale et dans le blé suivant. »

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