La pollinisation indispensable à la production agricole

Les pollinisateurs rendent des services écosystémiques de plus en plus connus, grâce à une recherche dynamique. La prise de conscience quant à leur préservation devient évidente.

La pollinisation joue un rôle vital sur la régulation de la nature et de production agricole. « 10% des insectes pollinisateurs évalués présentent un état de risque d’extinction, met en garde l’Itsap, Institut de l’abeille, lors d’un webinaire organisé par Agreenium en partenariat avec l’Acta. Si ces insectes venaient à manquer, 85% des principales cultures pourraient être impactées. »

Les projets de recherche sur la pollinisation entomophile et l’efficience des pollinisateurs sont vastes. Ils sont principalement basés sur la compréhension du comportement de l’insecte lors du butinage au sein de la culture et sur la complémentarité entre les abeilles domestiques et sauvages.

 

Des besoins indispensables en production de semences

L’interaction entre l’abeille et la plante est un exemple de mutualisme, avec des bénéfices réciproques. La plante a besoin des pollinisateurs pour assurer sa fécondation. Pour les attirer, elle produit du nectar et du pollen.

Afin d’étendre ces services rendus, l’agriculteur peut avoir recours à une prestation de services, proposée par les apiculteurs. Ces derniers apportent une colonie d’abeilles domestiques ou fournissent des cocons d’abeilles sauvages aux abords des parcelles. BeeWapi est une plateforme en ligne initiée par l’Itsap et l’interprofession semence. Elle met en relation les agriculteurs et les apiculteurs qui souhaitent collaborer, à travers une charte des bonnes pratiques et un cahier des charges par espèce.

Cependant, le nombre d’abeilles apportées doit être en adéquation avec les besoins en pollinisation de la parcelle et le nombre de fleurs aux champs. Grâce au projet Polapis, piloté par l’Inrae, une méthode scientifique PolEval a été mise au point pour répondre à cette problématique. Une relation mathématique a ainsi pu établir que le nombre de cadres à l’intérieur de la ruche importe davantage que la quantité de ruches au champ. Il a été par exemple calculé que 7 inter-cadres remplis d’abeilles représentent 12500 individus. 30% d’entre eux travaillent au service de la pollinisation, soit 3750 abeilles. En production de semences de tournesol, environ 2,1 millions de fleurons sont à polliniser quotidiennement, l’équivalent de 210 fleurs par jour par abeille. Ces données expliquent l’intérêt d’évaluer au préalable les besoins selon la culture.

L’Anamso, Association nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences oléagineuses, explique que pour produire des semences de tournesol, de colza et de soja, la présence et l’activité des insectes pollinisateurs sont impératives. La production repose sur le semis alterné, par planche, de plantes stériles (femelles) et de plantes fertiles (mâles). Le transfert du pollen de la fleur mâle vers la plante femelle est donc assuré par le butinage des insectes pollinisateurs, dont 93% de l’activité sont exercés par les abeilles sauvages et domestiques, deux espèces complémentaires.

 

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