La micro-irrigation en pommes de terre est source d’économies multiples

Les producteurs de pommes de terre s’intéressent de plus en plus à la micro-irrigation. Photo : Netafim

L’irrigation localisée en goutte-à-goutte, ou micro-irrigation, est un marché encore à consolider en pommes de terre. Mais la technique semble permettre des économies en eau, en énergie, en temps et en intrants.

"La micro-irrigation en pommes de terre permet une économie en eau de 20 % par rapport à un système d’enrouleur pour un tonnage équivalent", indique Joël Lapicque, responsable développement France chez Netafim. Des économies d’énergie sont également réalisées avec la basse pression. "Un enrouleur demande une pression d’environ 4 à 6 bars en sortie de canon, selon Paul Perucchietti, responsable marketing Europe et Afrique chez Rivulis. En micro-irrigation, la pression sur le réseau est de 3 à 4 bars ; et de 0,6 à 1,5 bar dans la gaine. Cette faible pressurisation du réseau permet d’économiser jusqu’à 50 % d’énergie nécessaire au pompage."

Des essais valident les intérêts de la micro-irrigation

Un autre avantage est l’économie d’intrants : entre 20 à 30 % avec la fertirrigation. Netafim a réalisé des essais avec Yara dans l’Aisne sur la variété Jazzy. Pour cet essai, un rendement supérieur de 6 % a été observé. 35 t/ha avec la micro-irrigation contre 33 t/ha pour l’irrigation par enrouleur, a précisé l’équipe de Netafim lors d’un webinaire le 04 février 2021. Il a aussi été noté une moindre consommation d’eau avec seulement 110 mm apportés en micro-irrigation contre 140 mm pour la modalité témoin. Ce qui se traduit par une meilleure efficience globale de l’eau apportée par micro-irrigation de l’ordre de 35 %.

Un second essai mené en champagne sur pommes de terre destinées au marché du frais a également permis de mettre en évidence une économie d’eau de 25 % pour un rendement équivalent. Le temps nécessaire à la pose, au fonctionnement et à la dépose du système d’irrigation goutte-à-goutte a été estimé à 10 h/ha contre 13 h/ha pour un enrouleur. Plus largement, Netafim estime le temps nécessaire à la micro-irrigation sur une campagne entre 8 et 12 h/ha. Dernière économie observée, la protection fongicide est réduite de 10 %.

La micro-irrigation permet de limiter la pression sanitaire de certaines maladies fongiques. "Avec l’irrigation localisée par goutte-à-goutte, le feuillage et l’interrang restent secs", précise Paul Perucchietti.

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