Les solutions autres que MERCI sont soit moins fines, soit plus lourdes et onéreuses. Pour bon nombre de cas, s’agissant essentiellement des cultures céréalières et du colza, la contribution de l’apport d’engrais azoté à la productivité est le plus souvent bien supérieure aux fournitures du sol. On peut, dans ces situations, se satisfaire d’estimations moyennes des apports des cultures intermédiaires, lorsqu’elles existent.
Ce sont celles que proposent les logiciels d’établissement des plans de fumure azotée. De façon plus générale, lorsque les cultures intermédiaires offraient bravement 15 à 30 kilogrammes d’azote total par hectare, les appréciations moyennes –issues de mesures de terrain– pouvaient suffire.
La restitution des couverts végétaux coûteuse à évaluer
Avec le développement de plantes ou de mélanges affichant plusieurs tonnes de matière sèche par hectare, contenant par conséquent de 60 à plus de 100 kilogrammes par hectare d’azote total, il est devenu indispensable de bien cerner le niveau et la chronologie de la restitution de cet azote. Il faut pour cela déployer des moyens coûteux en temps et en dépenses : prélèvements, pesées, expédition au laboratoire, analyses de plantes… la cinétique de restitution des fertilisants contenus dans les plantes de service dépend des espèces concernées, de leur stade de développement et de la météorologie subie entre leur restitution au sol et le semis de la culture principale.
S’y ajoutent la contribution de produits organiques souvent conjoints, de la dynamique essentiellement biologique de la parcelle concernée, ainsi que de sa texture. Les termes de cette équation ne peuvent être chiffrés de façon réaliste qu’avec des modèles. L’évolution de la conduite des intercultures est à relier à des modifications du système de culture, ce qui a pour effet de faire évoluer la fertilité biologique des sols dans le temps. Cet aspect ouvre sur l’offre en d’autres nutriments que l’azote.
