La lutte contre le vulpin demande une stratégie solide

Arvalis le rappelle à nouveau dans son "Choisir & décider" 2015-2016 sur les céréales à paille : le contrôle des vulpins devient de plus en plus compliqué, et le nombre de parcelles nécessitant une stratégie solide dès l'automne semble en augmentation.

Les populations résistantes sont en cause avec une progression des situations incontrôlables par les spécialités classiques de sortie d'hiver. Il faut craindre aussi les situations de forte densité, en général prémices d'un problème de résistance.

Dans tous les cas, insiste Arvalis, une gestion agronomique en amont est essentielle, le désherbage en culture étant la dernière étape du bon contrôle des adventices. L'objectif est de limiter au maximum les levées de vulpins dans la culture.

Comme chaque année, des expérimentations ont été menées dans le réseau Arvalis. Celles de 2014-2015 se sont focalisées sur les applications d'automne, toujours en insistant sur les stades précoces (prélevée, stade 1-2 feuilles du blé), voire en faisant des programmes d'automne (doubles passages avec prélevée puis 1-2 feuilles).

150 euros de désherbage

Ces expérimentations d'automne ont montré tout l'intérêt de ces applications, avec des efficacités moyennes proches de 80% pour les applications seules, et de 94% pour les programmes d'automne. Les règles de base conseillées par Arvalis, surtout en fortes densités, sont :

  • choisir une base solide de prélevée idéalement en mélange (urée + pendiméthaline / urée + prosulfocarbe / Trooper + DFF / etc.);
  • choisir un complément de post-levée précoce également solide (Fosburi + urée / urée + prosulfocarbe / etc.) en fonction de la prélevée réalisée;
  • dans les situations les plus difficiles à contrôler, un troisième passage peut être envisagé (le choix des spécialités devient alors restreint).

À ce niveau d'investissement (150 euros de désherbage voire plus), une remise en cause des pratiques agricoles est inévitable. La lutte contre le vulpin doit commencer très en amont, bien avant la mise en place de la céréale, avec tous les leviers agronomiques disponibles.

Le vulpin absent en semis tardif

Selon les milieux, la lutte agronomique contre le vulpin passe par :

  • la rotation avec réintroduction de cultures de printemps notamment;
  • le travail du sol au sens large (labour, faux-semis);
  • le décalage des dates de semis auquel le vulpin est très sensible;
  • le choix des variétés (en lien avec la date de semis);
  • le semis sur sol propre.

Dans son "Choisir & décider" 2015-2016 sur les céréales à paille, Arvalis détaille aussi les résultats d'une expérimentation de 9 ans qui s'est achevée en 2014 (voir Cultivar d'octobre). L'institut conclut que le cumul de leviers agronomiques est intéressant pour diminuer les infestations de vulpin et ray-grass, bien que le labour reste le facteur essentiel. Les observations de cet essai confirment aussi que le vulpin, présent quasi systématiquement en semis précoce, est absent en semis tardif.

Aller plus loin :

Choisir & décider, synthèse nationale 2015-2016 - Détail des résultats des expérimentations Arvalis 2015 de lutte contre le vulpin, pages 31 à 37

 

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