Pour faire face à la pression exceptionnelle des pucerons verts Mysus persicae en 2020, observés dès le 15 avril alors que les betteraves étaient à peine au stade cotylédon, l’ITB a obtenu, après demande, que Teppeki puisse être utilisé dès le stade 2 feuilles, et a décroché une dérogation pour trois passages complémentaires potentiels de Movento.
« Malgré cela, les populations de pucerons n’ont pas pu être contrôlées totalement, renseigne la note commune de l’AIBS. Des ronds de jaunisse sont apparus dès le 27 mai en Centre-Val de Loire et en Île-de-France avec une forte progression des symptômes depuis cette date. Dans les autres régions, quelques betteraves isolées présentent des symptômes dont l’évolution sera suivie. »
La recherche variétale en première ligne
Suite à l’interdiction des insecticides en enrobage de semences, la filière planche sur des solutions alternatives. Ainsi, « l’ITB évalue des variétés en cours d’inscription au catalogue français mais aussi des génotypes en cours de sélection depuis 2019. Aujourd’hui, deux variétés sont en cours d’évaluation en deuxième année d’inscription, et deux le sont en première année. » L’objectif étant de proposer des variétés tolérantes à la jaunisse sans négliger leur productivité.
Fédérés, les différents instituts travaillent aussi à une meilleure connaissance de la jaunisse, de son vecteur et de la charge virale de ce dernier afin d’ajuster les moyens de lutte dans l’avenir. Sans exclure les bénéfices de certaines graminées produisant des champignons qui libèrent dans le sol des toxines à effet insecticide ou insectifuge. Ces plantes, dites endophytes, pourraient être utilisées en interculture avant betterave afin de limiter les infestations de pucerons.
