L’Inrae, le Cirad et l’Université libre d’Amsterdam ont réalisé une analyse statistique de l’ensemble des données expérimentales disponibles pour évaluer différentes pratiques de production. L’agroforesterie est sur la plus haute marche du podium.
"Les systèmes agroforestiers améliorent la biodiversité associée d’environ deux tiers, contre un peu plus d’un tiers pour les rotations culturales, et moins d’un quart pour les systèmes sous couverture végétale", indique Damien Beillouin, chercheur au Cirad spécialisé en analyses de données agronomiques. Ses informations émanent du travail de synthèse réalisé par une équipe de chercheurs franco-néerlandaise. Ce ne sont pas moins de 95 méta-analyses, 5 156 études et 54 554 expérimentations réparties sur 85 pays, 85 années et plus de 120 types de cultures qui ont été compilées, synthétisé et publiées dans Global Change Biology.
Cette étude met en évidence que l’agroforesterie est la pratique culturale qui permet d’avoir la meilleure efficience globale à la fois sur la production, la biodiversité et les services écosystémiques. Mais ses performances sont variables selon la pratique engagée. Tout n’est pas question d’alignement d’essences à haute tige. En effet, l’introduction de haies participe bien plus à la performance du système que des procédés de cultures pérennes sous ombrage.
De plus, l’agroforesterie n’est pas la meilleure dans tous les domaines. Si elle affiche les meilleures performances tant sur la production que la qualité des sols, elle est largement devancée par les systèmes sous couverture végétale pour ce qui est du contrôle des ravageurs et des maladies. L’association de cultures est, elle aussi, plus performante que l’agroforesterie sur ce point.
Pour plus de détails, le mieux reste de lire l'étude à laquelle l’Inrae et le Cirad ont participé.
