« Je n’ai jamais connu de mauvais blé hybride en trente ans de production »

Publi-rédactionnel

François Baudron cultive du blé hybride depuis 30 ans. Ces variétés, qui occupent entre 5 à 10 % de sa sole de blé. Crédit photo : Willy Deschamps

Installé à Saint-Amand-Longpré, dans le Loir-et-Cher, François Baudron cultive du blé hybride depuis trente ans. Ces variétés, qui occupent entre 5 % et 10 % de sa sole de blé, ont retenu son attention pour les bons rendements qu’elles offrent. C’est aussi une façon pour lui d’étaler les risques en diversifiant ses variétés et leurs approches culturales.
 

À l’époque, c’était aussi un moyen de valoriser mon semoir de précision Herriau, se souvient l’exploitant. Cet appareil me permettait de descendre très bas la densité de semis, jusqu’à 75 grains/m². Un atout face au coût de la semence de blé hybride, plus élevé que celui des lignées.

Vieillissant, l’appareil a été remplacé par un semoir en ligne plus classique. L’hybriculteur sème désormais ses blés hybrides de 110 à 120 grains/m². Il monte parfois jusqu’à 150 grains/m² si les conditions sont moyennes. En lignées, la densité se situe davantage entre 220 et 300 grains/m². Il estime économiser entre 30 % et 40 % en volume de semence grâce au blé hybride.

Un tallage supérieur pour les blés hybrides

Avec cette faible densité, il faut prendre le temps de bien régler le semoir. Il est nécessaire d’avoir un appareil avec une distribution régulière et de ne pas rouler trop vite au semis. Ensuite, il convient d’être plus vigilant lors de la levée vis à vis des pucerons et cécidomyies, ainsi que des limaces.

Une densité certes plus faible, mais compensée par un bon tallage. «Les blés hybrides tallent énormément, plus que les lignées. De plus, les variétés hybrides sont en général rustiques et plus tolérantes aux maladies comme la septoriose. J’arrive souvent à économiser le premier fongicide, ou alors, à traiter à petite dose.»

1 à 7 quintaux par hectare de plus en blé hybride

Avec le blé hybride, François Baudron a toujours obtenu des rendements équivalents ou supérieurs aux lignées. «Je n’ai jamais connu de mauvais blé hybride, indique-t-il. Il y a globalement une bonne fertilité des épis. Ceux-ci sont bien remplis et avec de gros grains.»

L’agriculteur confie réaliser de 1 q/ha à 7 q/ha de plus en blé hybride selon les années, avec un rendement souvent proche des 100 q/ha. Un bilan technico-économique qui l’a mené à reconduire le semis du blé hybride année après année.

Il est vrai que je l’implante toujours dans mes meilleures parcelles et derrière un bon précédent, tel qu’un colza, un lin ou un soja. Enfin, je sème relativement tôt, entre le 10 et le 20 octobre. En procédant ainsi, je m’aperçois que j’allonge un peu le cycle de la culture et la phase de tallage.

Il note aussi une paille de bonne qualité à la moisson, car son état sanitaire est resté bon durant le cycle du blé. Quant au volume de paille généré, il permet un retour au sol de matière organique qui n’est pas négligeable. «Toutefois, à la moisson, la paille est souvent plus verte que dans les lignées. Si le blé hybride est le premier semé, c’est souvent le dernier récolté.»

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