Il est possible de diminuer l’IFT herbicides

Les 17 et 18 mai 2017, la cinquième édition de Désherb’Avenir s’est déroulée à Crisenoy, en Seine-et-Marne, lieu très concerné par la problématique IFT. En effet, le village se situe dans la zone prioritaire de l’aire d’alimentation des captages de la fosse de Melun.

Le recours au désherbage mécanique permet de réduire de 25 à 50 % l'IFT herbicide de la betterave. © M. Lecourtier/Pixel Image

Si la culture de la betterave est particulièrement sensible à la concurrence des adventices, le plan Écophyto II demande une réduction d’usage des produits phytosanitaires de l’ordre de 50% d’ici à 2025. L’enjeu de Désherb’Avenir est donc de convaincre les planteurs de betteraves qu’il est possible de réduire la quantité d’intrants chimiques utilisés pour le désherbage de la culture. Alexandre Quillet, président de l’ITB, tente de l’illustrer par un chiffre :

Le seul remplacement de la dernière intervention post-émergence par une intervention mécanique permet une économie d’IFT de l’ordre de 25%. Avec une note d’efficacité similaire à la stratégie tout chimique dans les essais menés. Certaines approches permettent d’aller encore plus loin. Dès lors, il convient de trouver la meilleure articulation possible entre les interventions chimiques et mécaniques. D’autant plus que les matériels de désherbage mécanique ont grandement évolué depuis la première édition de Désherb’avenir en 2009.

Ils ont vu leur taille augmenter significativement, offrant ainsi des débits de chantier plus élevés et donc la possibilité de traiter de plus grandes surfaces entre les stades sensibles de la betterave. La fenêtre de désherbage mécanique étant comprise entre les stades 4 et 12 feuilles de la culture. De ce fait, ces matériels doivent faire partie de la boîte à outils de désherbage des planteurs.

 

Une efficacité prouvée

Il est difficile de se passer de la première intervention chimique car elle permet à la fois de maîtriser la levée des adventices et de créer un décalage entre leur levée et celle de la culture. D’ailleurs, la quasi-totalité des modalités de l’essai mis en place à Crisenoy pour la cinquième édition de Désherb’Avenir présentent une première intervention en plein avec un mélange d’herbicides composé de Betanal Maxxpro à 1,2 l/ha, de Goltix à 0,7 l/ha et d’huile à hauteur de 1 l/ha. Seule une modalité n’a pas reçu ce traitement en plein, mais en localisé à l’aide d’une rampe de localisation. Cette autre solution est un moyen de réduire aussi efficacement l’IFT herbicide de la culture en ne désherbant qu’une quinzaine de centimètres sur le rang. L’interrang étant ensuite géré mécaniquement.

Plusieurs outils de désherbage mécanique existent. La houe rotative, la herse étrille classique et la herse étrille rotative permettent un désherbage sur l’intégralité de la largeur de travail. Tous ces outils sont sélectifs de la betterave dès que cette dernière atteint quatre feuilles. Il ne faut cependant pas trop tarder à les passer car leur efficacité est la meilleure sur des adventices au stade fil blanc. Les bineuses sont bien évidemment une autre solution. Pour les experts de l’ITB, une bineuse équipée de moulinets est la solution la plus efficace et la plus régulièrement efficace dans le temps. Pour que ce soit réellement le cas, il est toutefois important de penser au binage dès le semis et d’éviter ainsi les ornières liées au passage des petites roues. Il est d’ailleurs conseillé de semer avec des roues plus larges.

En attendant de connaître les résultats de modalités testées par l’ITB sur le site de Crisenoy cette année, l’institut technique a proposé les résultats de ses essais sur le site de Désherb’Avenir IV en Normandie.

Source : ITB – Guide technique Désherb’Avenir V

Cultures

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15