Face aux stress, les céréales produisent moins de protéines

Face aux stress, la céréale produit moins de protéines. © ChaoticDesignStudio

Lorsque qu’elle vit des stress liés à la température et/ou à un manque d’eau, la plante absorbe moins d’éléments nutritifs. Son rendement se trouve ainsi impacté à des degrés variables selon la période à laquelle interviennent ces stress.
 

« La fertilisation foliaire azotée permet de combler un stress abiotique modéré. En revanche, en cas de stress important, cet apport ne compense pas et peut même être inutile », rappelle Cédric Jacquard, professeur à l’Université de Reims Champagne-Ardenne.

Sans eau, pas d’absorption possible des éléments nutritifs

La qualité des protéines dans le grain dépend des stress perçus par la plante. « Souvent, la photosynthèse n’est pas assez considérée, pourtant elle représente un marqueur de perception du stress, indique Cédric Jacquard. Sans ce mécanisme, la plante ne peut pas s’adapter aux stress biotiques et abiotiques qu’elle perçoit. » Ces stress sont généralement liés à la température (excès de chaleur), au manque d’azote, mais aussi au déficit hydrique.

Cédric Jacquard précise que la plante est sensible à ces stress tout au long de son développement et plus particulièrement lors de trois périodes cruciales de son cycle :

  • la mise en place du plateau de tallage, qui définit le nombre d’épis par plante ;
  • la floraison, qui produit le nombre de fleurs et donc les futurs grains ;
  • le remplissage du grain, qui constitue la réserve d’amidon et de protéines.

« La teneur en protéines du grain est corrélée à l’assimilation de l’azote, mais aussi à sa disponibilité, qui dépend de l’eau contenue dans le sol », souligne-t-il.

Les DON dans le collimateur

Même si la génétique ne cesse d’évoluer et, avec elle, la résistance à la fusariose, elle ne suffit pas à maîtriser le champignon en cas de forte pression. Les facteurs favorables au développement des déoxynivalénols, aussi appelés DON, sont multiples : climat pluvieux, notamment au moment de la floraison, sensibilité de la variété à la fusariose, précédent et travail du sol. Les moulins sont très attentifs à cette mesure de DON, car la contamination en cellule peut être exponentielle.

Pour ajuster leur plan de contrôle dès les premières réceptions, Moulins Soufflet utilise chaque année un outil de prédiction qui évalue le risque DON par zone d’approvisionnement et en fonction des facteurs cités ci-dessus. De plus, il proscrit la production de blé avec un précédent maïs ou sorgho qui favorisent le développement des DON.

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