Un semis de tournesol dans un sol réchauffé lui assure une levée rapide et un dépassement accéléré du stade sensible (cotylédon). Une mesure de bon sens pour limiter le risque d’attaque des oiseaux.
Lors d’un colloque intitulé « Dégâts d'oiseaux aux cultures : quelles solutions ? », Terres Inovia a exposé tous les travaux étudiés pour lutter contre les dégâts d’oiseaux dans les tournesols.
La solution miracle n’existe pas mais certaines pratiques montrent de meilleurs résultats… à commencer par la surveillance et la présence humaine aux heures d’attaques privilégiées. L’institut préconise également la coordination de l’ensemble des semis sur un territoire pour diluer le risque sur toute la surface concernée.
Des pistes mais pas de solutions miracles
Dans les principales moyens de luttes possibles, les effaroucheurs montrent de bonnes efficacités, à condition qu’ils soient correctement utilisés et positionnés au bon moment : pas trop tôt et sur des plages horaires courtes, pour que les oiseaux ne s’y habituent pas trop vite.
Dans le sud de la France, des essais sur le semis de tournesol réalisé dans un couvert vivant, idéalement de l’orge de printemps, qui a la faculté de croître rapidement, montrent des résultats encourageants quant à la préservation du peuplement, mais décevants sur le potentiel de rendement.
L’objectif de la technique consiste à couvrir le sol pour leurrer les oiseaux et diminuer le repérage du tournesol. Toute la difficulté réside dans la date de destruction du couvert, ni trop tôt, ni trop tard, pour éviter toutes concurrences.
D’autres techniques ont été étudiées : application d’un répulsif, enrobage de la semence, mise à disposition de ressources alimentaires sur des bandes jouxtant la parcelle (stratégie push and pull), etc. Les efficacités sont décevantes. Certains agriculteurs ont aussi testé le passage d’un rouleau ou d’une herse étrille pour effacer les traces de semis. Là encore, les résultats restent aléatoires et peu significatifs.
