Non géré avant le semis d’une culture, un couvert végétal permanent ou semi-permanent peut être très concurrentiel et avoir des répercussions sur le rendement. Pour le réguler et le conserver vivant sans impacter la culture, plusieurs solutions sont envisageables, dont la gestion mécanique ou l’utilisation d’un herbicide sélectif.
Pour réaliser une culture associée à une plante pérenne, type trèfle blanc, il est essentiel que cette dernière soit la plus rase possible au moment du semis pour, d’une part, dégager la ligne de semis et, d’autre part, éviter la présence de limaces. Si elle n’est pas régulée, la plante pérenne peut occasionner 10 à 40% de pertes de rendement.
Adapter la technique aux besoins de régulation ou de destruction
Plusieurs solutions de régulation sont possibles avec le recours au pâturage ou la valorisation d’une partie de la plante pour la méthanisation. La destruction mécanique se conçoit, à condition que la végétation soit suffisamment développée. Généralement, l’utilisation d’un rouleau ne présente pas d’intérêt.
"En revanche, équiper un déchaumeur à dents de socs plats et larges permet de réaliser un passage très superficiellement, tout en scalpant 100% de la surface du sol", indique Florent Hugon, responsable travail du sol et semis pour Horsch.
Le recours à l’application de 1 à 2l/ha de glyphosate reste une solution très efficace. "Si besoin, avant le semis d’un blé, l’action du glyphosate peut être complétée par l’ajout d’un produit à base de metsulfuron-méthyle, dont la dose est à moduler en fonction des objectifs: réguler ou détruire la plante pérenne", indiquent Simon Dierickx et François Dessart, de l’association belge Greenotec.
En agriculture biologique, la gestion mécanique pour réguler ou détruire le couvert végétal permanent ou semi-permanent reste la seule solution. Dans ces situations, il est indispensable de semer les céréales en techniques culturales simplifiées (TCS).
