L'événement. Il était indispensable pour réussir, de trouver le terrain d’entente entre les différentes sociétés phytosanitaires. Après dix ans d’un travail impulsé par BASF, voilà qui est fait. Le principe repose sur un STF, comprenant un connecteur et un bouchon spécifique et unique.
Le STF, c'est quoi ? Le connecteur, monté sur le pulvérisateur ou installé sur l’aire de remplissage, est alimenté en eau claire pour le rinçage et en eau chargée pour l’entraînement du produit vers la cuve principale. Il est possible de réaliser un nettoyage des organes en contact à la fin d’une utilisation partielle du bidon, ou un rinçage total avant la collecte par Adivalor. Seuls les produits en formulation liquide sont utilisables avec ce dispositif.
Easyconnect, très bien adapté aux produits phytosanitaires liquides
Comment ça marche ? Le bouchon vient se verrouiller sur le connecteur, libérant alors la valve et autorisant le transfert. De l’avis d’Edouard Poulain, chef produits grandes cultures chez Evrard, « Easyconnect est d’autant plus intéressant que les produits utilisés à chaque traitement ne requièrent que peu de transfert partiel ».
Avantage et inconvénient. La précision du dosage dans ce cas peut être insuffisante si la quantité appliquée par hectare est faible. Mais, il reste que la protection de l’utilisateur lors de la préparation des bouillies atteint ici son plus haut niveau.
Un engouement large de la profession pour un vrai déploiement en 2024
Le problème. Les emballages courants sont incompatibles avec le connecteur et aucune adaptation n’existe. Tout repose donc sur la volonté bipartite firmes-constructeurs de proposer la technologie.
Un projet en bonne voie. Avec déjà onze acteurs majeurs et la présence d’Easyconnect en option au catalogue de certains constructeurs, la voie est tracée. Seul le modèle Pentair est disponible à ce jour. La protection du préparateur est à portée de mains.
Emmanuel Leduc de FMC France, membre du groupe de travail Easyconnect, précise que « le challenge à relever concerne la transformation des chaînes d’embouteillage et la disponibilité des connecteurs ». BASF a concrétisé le projet en l’adoptant pour son herbicide Kezuro. Il mentionne également l’existence de deux autres projets de connecteur Easyconnect chez l’Israélien Tefen et l’Allemand Lechler. Il faudra attendre au moins la fin de 2023 pour assister au développement de la technologie.
