De nouveaux moyens de lutte à l'étude

Taupin. Photo: Arvalis

Avec la pomme de terre, le maïs fait partie des cultures les plus sensibles aux attaques de taupins. Les larves de ce coléoptère s’attaquent aux graines et aux jeunes plantules, entraînant des pertes de peuplement et de rendement. Selon Arvalis, environ 23 % des surfaces en maïs grain sont exposées à ces attaques qui causeraient jusqu’à 7 % de perte de production au niveau national, et près de 20 % en moyenne dans les régions les plus exposées, en l’absence de protection insecticide.

Face à cette problématique, un projet Casdar a été mis en place de 2012 à 2014 par Arvalis en partenariat avec le CTIFL, le Cetiom, et l'ITB . Il comportait trois volets :

  • biologie et comportement des principales espèces de taupins ;
  • prévision du risque d’attaque ;
  • nouvelles stratégies de lutte.

Philippe Larroudé, un des spécialistes du taupin chez Arvalis explique :

Le troisième volet de ce programme consistait à rechercher de nouveaux moyens permettant de réduire les populations et/ou les dégâts.

Des crucifères en interculture

Des expérimentations ont été réalisées au laboratoire ou au champ afin d’identifier des macroorganismes efficaces vis-à-vis du taupin : champignons et nématodes entomopathogènes. Les résultats de ces essais ne sont pas disponibles à ce jour.

En matière de lutte agronomique, l’utilisation de certaines crucifères (moutarde par exemple) en interculture, ou de tourteaux de crucifères insérés dans la ligne de semis, sont des techniques également évaluées dans ce programme de recherche. En effet, ces plantes libèrent après broyage à floraison des composés organiques ayant une action sur les taupins.

Philippe Larroudé souligne :

On ignore encore si l’action de ces composés sur les taupins relève d’un effet répulsif ou d’un effet insecticide.

Sans atteindre les résultats d’une protection chimique, les niveaux d’attaque ont été sensiblement réduits dans ces essais.

Des grains de blé en appâts

D’autres essais enfin, ont été menés dans le but de détourner les taupins de la plante cultivée. Utilisée notamment au Canada sur pomme de terre, cette stratégie met en œuvre des appâts tels que des grains de blé avec ou sans insecticide, appliqués en plein ou dans la raie de semis ou de plantation : le ravageur est attiré par ces appâts ce qui permet de diluer l’attaque, voire de supprimer le ravageur en présence d’insecticide.

Tous ces travaux, qui se poursuivent, feront l’objet d’une communication lors d'un colloque sur la protection contre les taupins qui aura lieu à Paris le 25 mars 2015. Organisé par Arvalis, l’Acta et le CTIFL, il exposera les connaissances récentes issues notamment du programme Casdar 2012-2014. 

Si ces nouvelles techniques ne permettront peut-être pas de se passer de traitement chimique, elles pourront éventuellement réduire le niveau des dégâts.

 

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