À chaque flore adventice sa stratégie agronomique

Simon Vandrisse propose de préférer le labour et les outils profond pour gérer un salissement les années sèches. © Pixel 6TM /Tema Agence

Plus le nombre de cultures se succèdant dans la rotation est important, plus le nombre de pieds d’adventices est faible, avance Simon Vandrisse, ingénieur au sein d’Agro-Transfert RT. Le phénomène étant accentué par la diversité des périodes de semis des cultures produites.

À savoir. Comme chacun le sait, la rotation est un levier efficace de diminution de la pression adventice dans les parcelles. Pour le vulpin, par exemple, la succession de quatre cultures de printemps et d’été sans labour est un excellent levier pour diminuer le nombre de pieds de l’adventice.

Combinée à d’autres leviers agronomiques, cette pratique participe à solutionner une problématique du vulpin en cinq campagnes.

Réduire drastiquement la pression du vulpin en cinq campagnes

Caractéristiques. 80 % des espèces d'adventices sont annuelles.

Décroissance. Si elles sont très prolifiques, les adventices annuelles affichent cependant un taux de décroissance annuel (TAD) très élevé, de l’ordre de 80 %.

  • Le taux de décroissance correspond à la proportion de graines qui perd sa faculté germinative.
  • Avec un tel TAD, le taux de survie des graines des adventices annuelles avoisine
    0,3 % après quatre ans.

Information importante pour améliorer la gestion du risque adventice : la plupart des graines d’adventices germent entre 0 et 5 cm de profondeur à quelques rares exceptions près, comme la folle avoine par exemple.

Le travail du sol contre les adventices, oui, mais pas n’importe comment

Outil. L’outil OdERA développé par Agro-Transfert RT, sert à évaluer le risque adventices à l’échelle d’un système de production. Il se concentre sur tous les leviers permettant la gestion durable de la problématique tout en réduisant le recours aux herbicides. Dès lors, le travail du sol tient une place importante. Mais tous les travaux du sol ne se valent pas.

Chaque outil de travail du sol engendre une dilution particulière des graines d’adventices dans le profil, explique Simon Vandrisse. Les outils à dents fixes concentrent les graines en surface, vers 2 ou 3 cm. Le labour, s’il enfouie une grande partie des graines en fond de raie, à tendance à diluer le reste sur la totalité de la profondeur de travail du sol. Le rotavator, quant à lui, concentre les graines d’adventices à la fois à la profondeur maximum de travail du sol et en surface.

Concrètement. Ces savoirs sont important pour ajuster au mieux les stratégies de faux-semis notamment. Pour Agro-Transfert RT, un travail du sol dont l’objectif est d’effectuer un faux semis ne doit pas excéder 5 cm de profondeur.

  • L’objectif est de fragmenter les mottes pour créer de la terre fine. 
  • Si plusieurs passages sont prévus, leur profondeur respective doit être dégressive. Commencer le plus profondément et terminer à la profondeur de semis.
  • Enfin, le dernier faux-semis doit être effectué au plus tard 3 semaines avant l’implantation de la culture.

À noter. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Simon Vandrisse propose à ceux qui continuent de travailler le sol, de privilégier les stratégies de faux-semis pour les années avec un fin d’été humide, afin d’assurer l’efficacité des faux-semis et de réserver le travail profond et le labour aux années sèches. En effet, en cas d’années sèche, la levée de la majorité des graines d’adventices est concomitante au semis et donc à la levée de la culture. Ce qui augmente la pression sur la culture.

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